Chapitre 8 Partie 4

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On observe à travers le rideau Dimitri se diriger vers le centre de la scène. Sa démarche est confiante, limite décontractée, tout le contraire de son esprit qui est en proie à la panique.

Une fois arrêté, il déclare d'une voix forte :

-Bonjour à vous habitants de Pigi, je vous remercie de votre présence, même si je suis désolé de l'accueil.

A ces mots il lance un regard en direction des gardes postés à chaque entrées du théâtre.

Je sens le publique vraiment intrigué par les paroles du conseillé.

Depuis quand le gouvernement s'excuse de nous traiter comme des animaux ? Pense un homme d'âge mûr de l'autre rive.

Je ne trouve pas que l'accueil ai changé. Commente un homme des quartiers riches.

Je vois dans les gradins des quartiers riche, le médecin. Il est seul avec un air sérieux. Il ne pense rien, ne faisant pas de jugement hâtif, il attend juste les informations que va lui fournir ce discours avant de réagir.
Cela me fait de plus en plus apprécier cet homme.

Après une courte pause Dimitri annonce :

-Je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps et laisser la place à notre guide.

Dans mon esprit le mot guide a vraiment une connotation nazie. Mais ce monde n'a jamais connu le fléau des années trente et quarante. Ce qui est étonnant est que Arrostos a, lui aussi, choisi le terme de guide pour désigner son rôle.

En tout cas, l'annonce de l'arrivée du guide a jeté un froid dans dans le public. Tous, pauvres comme riches redoutent Arrostos.

Dimitri recule de quelques pas pour laisser place au nouvel arrivant qui est supposé arriver. Pendant une dizaine de secondes rien ne se passe, puis une lumière aveugla tout le théâtre. Commençant à être habituée après trois rencontres, j'arrive à garder les yeux ouverts. Du côté de mes trois amis, ça a l'air un peu plus compliqué et ils sont obligés de mettre leurs mains devant leurs visages.

-Elle ferait pas un peu son intéressante cette déesse ? Demande Seb, après avoir grogné sur la lumière trop forte pour sa rétine.

-Je te rejoins sur ça, réplique Alex.

-N'oubliez pas que cette femme est quand même à l'origine de nos pouvoirs, alors évitez de le dire trop fort si vous voulez avoir encore une chance de battre Arrostos, leur fis je remarquer.

La déesse prend enfin une luminosité supportable et les habitants ouvrent les yeux. Et quelles ne furent pas leurs réactions.

Une femme de la rive pauvre lâche un cris de surprise puis fond en larme, de joie évidement, ses enfants la regardent sans comprendre.
Un aristocrate par contre, devient blanc comme un linge, voyant le jugement de ses actes arriver.
Un vieil homme à la main crispé sur son cœur, ses yeux brillent d'espoir, plus que la déesse.
Une bonne partie des bourgeois de Pigi, tout ceux qui ont beaucoup aidé Arrostos, essayent de quitter le théâtre pour fuir et espérer ne pas se faire punir par la déesse. Mais les gardes présents aux entrées leurs bloquent le passage. Un des bourgeois s'écrie :

-Mais vous ne comprenez pas que l'on a perdu ! Vous feriez mieux de fuir si vous tenez un tant sois peu à la vie !

Je souris devant cet homme essayant désespérément de fuir ses crimes. Je regarde la déesse et remarque qu'elle arbore le même sourire.

-Cela ne sert à rien de fuir, les gardes ne vous laisseront jamais passer, déclare la déesse d'une voix calme.

Elle claque ensuite des doigts et les démons en armures noirs présents aux entrées se transforment en Nerόiens dans de magnifiques armures dorées.
Les bourgeois arrêtent leurs protestations d'un coup et un garde les menace :

Les quatre élémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant