Chapitre 16 Partie 3

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La place Lykos se trouvant à quelques mètre du temple okami est bondée. Sur le parterre dallé, tous les jeunes des quatre nations sont rassemblés en quatre troupeaux.
Tous attendent avec crainte le moment fatidique du tirage au sort, certains le cachant derrière un masque d'indifférence et de mépris caractéristique des ados, d'autre l'affichant ouvertement.
Mais quatre personnes se détachent des autres. Ceux là n'ont étrangement pas peur. Après tout ils savent qu'ils seront les quatre participants de cette fête lugubre, et qu'après avoir battu l'être ignoble qui contrôle la ville, ils vont devoir l'affronter une nouvelle fois, et le démon sera cette fois bien plus puissant. Et pourtant, malgré le fait que la survie de ce monde repose entre leurs jeunes mains, ils ne prennent pas peur. Ils gardent la tête haute, rivée sur leur objectif. Et peu importe si la mort leur barre la route, ils fonceront quand même, l'affrontant elle aussi, pour qu'ils puissent au moins amener leur ennemie avec eux dans l'au delà.

Une énorme aura arrive du temple, et les gardes présents sur la place séparent la foule en deux pour laisser passer leur chef. Alors Arrostos s'avance, sa longue queue blanche glissant sur les pavés, et ses pupilles jaunes scrutant la foule, cherchant des ennemis potentiels à l'intérieur. Mais ses yeux sont seulement à la recherche de regards cachant une sourde colère. Il ne voit pas ses quatre véritables adversaires, qui l'observent avec pitié. Cela a toujours été le point faible des démons, leurs recherche constante de haine, qui pour eux montre que la personne en face est dangereuse. Mais les plus dangereux sont toujours ceux qui ne nous haïssent pas.

Le serpent se place au centre de la place. Quatre démons arrivent avec chacun une énorme boîte en bois sculpté dans les mains. Ils les tendent en direction d'un autre garde qui plonge sa main dans le trou d'une des boîte. Il ressort sa main, un papier plié entre ses griffes. Il le déplie et lit le nom inscrit dessus.

-Sebastian Cuesta ! Crie t-il alors que sur le papier est inscrit un tout autre nom, mais ça le démon n'en sait rien.

Un jeune homme à la chevelure feu en bataille, aux yeux bleus et à la peaux hâlée sort du groupe des Fiotien. Son visage fut surpris pendant quelques millisecondes, non pas parce qu'il a été tiré au sort, mais à cause du nom de famille donné n'étant pas le sien. Gaïa n'a pas voulu qu'on dise à voix haute son vrai nom de famille, sûrement au cas où un habitant d'όasi se retrouverai sur Terre. S'il avait un nom et un prénom il serait alors bien plus simple de retrouver les élus.
Le tirage au sort continue, sort de la foule des roux à la peaux mate un jeune homme de presque deux mètre de muscles. Ensuite fut appelée la souriante Nerόienne Nina, et pour finir arriva la belle Gaïa.

Les participants de cette années sont étranges, et tout le monde le remarqua quand ils durent faire le traditionnel défilé menant à l'arène ou ils devront combattre.
Ceux là, comparés aux autres participants, n'ont pas un visage terrorisé. Ils ne supplient pas à qui veut les entendre de les épargner. Ils ne se sont pas agenouillés devant Arrostos en demandant miséricorde. Non ceux là gardent une expression neutre, comme s'ils étaient spectateurs du défilé.
Les gens les dévisagent, ahuris devant autant d'audace et de sang froid. À contrario, une colère sourde monte en Arrostos, il hait quand on ne le craint pas, et là ces ados sont en train de le ridiculiser à lui tenir tête de la sorte.

Ils arrivent dans l'arène, une grotte où ont été creusés dans la roche des gradins et où au centre se trouve le "champ de bataille" en terre battue éclairé par un puit de lumière naturel.
Autrefois, le lieux était symbole de joie et de distraction, étant le spectacle du tournois annuel des quatre nations, tournois durant lequel combattaient les meilleurs combattants de chaque pays, sans pour autant aller jusqu'à des affrontements à mort.

Les quatre élus rentrent dans l'arène derrière le serpent, toujours aussi calmes. Seuls les pas des quatre jeunes se résonnent dans la grotte. Le public, comme chaque année, est obligé d'assister à la fête mais n'applaudit ni ne parle par respect envers les participants.

Les quatre élémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant