Chapitre 15 Partie 2

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-Alors, on fuit le combat monsieur le général ? Lance Nafari pleine de mépris.

-Je prends exemple sur mes aînés.

Dans d'autres circonstances la répartie d'Arrostos m'aurait amusée, mais en cet instant l'ambiance n'est pas à la rigolade.
La générale doit penser la même chose. Elle se tend et resserre sa prise sur ses poignards au point d'avoir la jointure de ses mains blanches.

-Contrairement à d'autres, je n'ai pas eu le choix, grince t-elle.

-Je crois que savoir qui de vous deux est le plus lâche n'est pas le sujet le plus important en ce moment, n'est ce pas ? Interviens je d'une voix neutre.

Je tourne mon regard vers Arrostos et dis, sans aucune émotion :

-Avez vous quelque chose à dire avant de mourir ?

Il ouvre grand les yeux, surpris, puis éclaté de rire.

-Moi, mourir face à cinq insectes tels que vous ?! Hahaha, très drôle ! Vous avez été obligé de fuir mon armée qui vous attaquait pour arriver jusqu'à moi, alors je ne pense pas que vous soyez capable ne serait ce que de m'égratigner. Revenez dans mille ans, peut être que vous serez à la hauteur. Ha oui c'est vrai, suis je bête, vous n'êtes que des humains, vous ne pouvez pas vivre aussi longtemps.

Belle tentative d'intimidation, mais faute de m'avoir fait peur, elle m'a appris une nouvelle chose sur les démons. La vieillesse ne les atteind pas.

-Vous pensez vraiment que nous avons fui l'armée ? Dit Alex avec un ton insolent.

-Que voulez vous avoir fait d'autre ?

-La détruire, répond le Gi avec un sourire malsain.

Seb, Nina, la générale et moi n'attendons pas la réaction du serpent pour tuer les gardes le protégeant.
On s'élance ensuite sur Arrostos avec Alex et l'attaquons tous en même temps. Il n'arrive même pas à tenir dix minutes face à nous, malgré ses nombreuses attaques magiques lancées.
Ayant totalement l'avantage, je bloque le clone en emprisonnant ses bras dans des blocs d'obsidienne. Il essaye de se libérer en bougeant sa queue dans tous les sens, en vain.
Il siffle alors :

-Mon armée va rentrer d'une minute à l'autre, alors si vous voulez avoir une mort rapide, libérez moi immédiatement !

-Nous ne blaguions pas quand nous avons dit que nous l'avions détruite, déclare Seb sérieux.

-Je-je ne vous crois pas ! Vous mentez, personne ne peut détruire mon armée de démons, et encore moins un groupe de quatre gamins et une vieille femme.

-Voyez vous vraiment une vieille femme et quatre gamins ?

Il nous observe chacun à notre tour, analysant méticuleusement nos auras.
La peur que l'on pouvait alors déjà lire au fond de ses yeux s'accentue. Le démon censé être insensible ressent de la terreur. Il est terrifié du sort qu'on lui réserve. Comme si, face à lui ne se tenait plus des hommes, mais des monstres bien plus puissants.
Nina réalise la peur d'Arrostos envers nous et s'approche de lui.

-Je vais prélever la majorité de votre énergie élémentaire. Vous serez alors fatigué et votre corps vous fera dormir. Comme ça, vous ne sentirez rien.

Il regarde la Nerόienne incrédule, se demandant s'il faut la croire ou y voir une ruse cachée derrière ce visage empli de gentillesse.
Elle pose délicatement sa main sur le torse couvert de blessures du serpent, et prend une bonne partie de son énergie. Le démon cligne des yeux fatigué, et essayant de lutter contre le sommeil. Mais il s'endort rapidement, épuisé.
Je sors alors un de mes poignard et le plante au milieu de son torse, endroit où se trouve son cœur. Je retire ensuite ma lame et le démon se transforme peu à peu en cendre.

Les quatre élémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant