Chapitre 8 Partie 1

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Je ne sais pas où je suis couchée mais en tout cas c'est moelleux.
Comment ça se fait que je suis couchée ?
Ces derniers temps je me retrouve souvent à me réveiller dans des lieux inconnus, trop souvent à mon goût.

Mais cette fois je n'ai pas envie de me lever, c'est douillet et chaud ici, je ne veux pas quitter ce cocon.

J'abandonne l'idée de dormir quand je sens quelque chose bouger au niveau de mes jambes.

J'ouvre mes yeux d'un coup, surprise. La pièce étant dans la pénombre, je n'eus pas de mal à voir ce que j'avais senti.
Seb assis sur un fauteuil et le haut de son corps avachi sur mon lit, car oui, je suis dans un lit.
La touffe rouge dort paisiblement.

Depuis combien de temps suis je là pour qu'il soit exténué au point de dormir dans une position si peu confortable ? Et surtout pourquoi n'est il pas parti se reposer ?
On dirait vraiment un enfant quand il dort, c'est mignon.

Après l'avoir observé pendant plusieurs minutes, je relève mon regard pour voir où je suis.
La pièce est une chambre. Au sol se trouve l'éternel marbre blanc caractéristique des bâtiments bourgeois de Pigi. Les murs sont blanc également, et deux grandes fenêtres rectangulaires laissent passer le peu de lumière qu'offre la lune. À part mon lit au centre de la pièce et le fauteuil beige de Seb, il n'y a pas beaucoup d'autres meubles. Une table de nuit en marbre, une plante en pot d'une taille imposante dans l'un des coins de la pièce et enfin une commode en marbre en dessous de l'une des fenêtres. Enfin sur l'un des murs se trouve une peinture représentant l'arbre monde. Une autre source de lumière est présente dans la pièce, c'est la lumière de l'extérieur de la pièce qui filtre sous la porte.

En clair une décoration sans aucune personnalité, mais totalement en accord avec les goûts de la bourgeoisie de Pigi. Tous ça me fait penser que je suis chez Dimitri, le palais éclairé que je vois à travers la fenêtre, confirme mes suppositions.

J'essaye de bouger un peu sans réveiller Seb pour pouvoir mieux profiter de la brise fraîche qu'offre la fenêtre ouverte. Mais malheureusement je le fais bouger légèrement ce qui le réveille. Bizarre lui qui a un sommeil de plomb d'habitude.

Il ouvre d'abord un œil puis l'autre, ensuite il regarde autour de lui un peu perdu par son réveil brutal, puis ses idées sûrement remisent en place, il se tourne brutalement vers moi. Il voit que je suis consciente et écarquille les yeux.

-Ga-Gaïa t'es réveillée ! S'exclame il en me prenant dans ses bras.

Je suis vraiment surprise qu'il fasse ça. Seb, même s'il est impulsif, ne montre jamais autant ses émotions, surtout quand elles peuvent inquiéter autrui. Alors montrer qu'il était si inquiet ne lui ressemble pas, normalement il aurait sortit une plaisanterie du genre :"on se réveille enfin marmotte", mais la non.
J'ai du m'évanouir pendant longtemps.

J'arrête de penser (pour une fois) et réponds à son étreinte, profitant de son corps chaud tandis que je sens mon corps chauffer.

-J'étais si inquiet, tu sais pas à quel point. J'ai prié tous les dieux possibles et imaginables, alors que je connais même pas leurs noms ! J'ai même harcelé Théa pour qu'elle te soigne, mais elle n'avait pas assez de magie, souffle il.

-Harceler une déesse... Il n'y a que toi pour faire ça, répondis je amusée, avec la voix aussi basse que lui.

Je sens une goutte tombée dans mon cous.
Il faut absolument que je sache ce qui m'est arrivé.

C'est donc à contre cœur que je mets fin à cette étreinte pour lui demander ce qui a provoqué mon malaise. Mais avant que je n'ai eu le temps de dire quoi que ce soit Seb plaque ses lèvres contre les miennes. J'ouvre grand les yeux, surprise.

Les quatre élémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant