Les quatre éléments

Chapitre 17 Partie 1

Dissimulée derrière une colline, la capuche de ma tenue rabattue pour cacher mes cheveux argentés, j'observe le bâtiment en contrebas, une immense forteresse en briques noir.Je peux voir les démons à l'intérieur courir dans tous les sens, tel une fourmilière dans laquelle on aurait mis un coup de pied. Au bout d'une vingtaine de minutes les allées et venues se calment, jusqu'à cesser. Sort à ce moment une armée de plus de trois mille démons. Celle ci avance à un pas rapide en direction des montagnes Aériennes. Peu après, trois autres armées, de mille soldats chacune franchissent les portes de la forteresse. Elles vont dans les trois autres pays restants.

Décidant que j'en avais assez vu, je sors de ma cachette pour rejoindre mes amis de l'autre côté de la colline.

-Alors ? Me dit Seb en me voyant arriver.

-Comme je le pensais Arrostos n'a pas pris la menace à la légère. Il a envoyé plus de trois mille soldats. Sûrement jugeait il que cela suffira pour nous  tuer. En parallèle trois armées de mille démons vont en direction de Nerό, Fiotà et Gi.

-Quoi ?! Mais on l'avait pas prévu ça ! Les pays ne vont pas pouvoir se protéger !

-Ne t'inquiète pas Nina, moi je l'avais prévu. Les armées vont juste aller dans les capitales de chacune des nations. J'ai déjà prévenu les dirigeants de chaque pays de l'arrivée des démons, et qu'il fallait les laisser traverser le pays. Mais une fois devant la ville, ils ne pourront pas rentrer à cause du champ de force rétabli. Et les dirigeants sont sûrement en train d'apprendre à la population qu'ils peuvent de nouveau utiliser l'énergie élémentaire.

Mes amis me regardent avec des yeux ronds.

-Quand est ce que tu as prévenu les dirigeants ? Demande finalement Seb.

-Pour Dimitri et Nafari, j'ai tout noté dans leurs tablettes quand j'y ai effectué quelques modifications. Et pour Martial, j'ai chargé la déesse de lui expliquer les consignes en même temps de donner les clés de sa boutique à Celia.

Ils continuent leurs regards ahuris qui commencent à m'agacer.

-Je vous avais dit que j'avais planifié ce plan depuis qu'on est à όasi !

-Oui mais on ne pensait pas que tu avais vraiment tout planifiés !

Je souris à mes amis, puis décidant que nous avions assez parlé, nous préparons notre équipement pour la dernière bataille.
Pendant que je range mes poignards après les avoir affûté, Alex demande :

-Il reste encore des gardes dans la citadelle, comment on va faire pour se débarrasser d'eux ?

-Je pensais les éliminer discrètement. On va faire une mission d'infiltration, comme nous l'a appris la générale ! M'exclamais je.

Et nous partons conquérir la forteresse.
Je tue le garde protégeant l'entrée d'une flèche dans le cœur. On rentre ensuite dans le château, vérifiant bien qu'aucune aura ne se trouvait à proximité.
On se sépare à l'intérieur de la citadelle pour éliminer au plus vite les soldats. Je faillis me perdre à de nombreuses reprises, le château comptant bien trop de galleries et pièces, qui d'ailleurs sont toutes horriblement décorés. Pour seules fenêtres des meurtrières, et comme lumières quelques lustres noirs qui auraient parfaitement leurs place dans le manoir de Dracula. En plus de cette ambiance lugubre, les pièces ne sont pas très remplies. Des grandes tables en chênes avec de massives chaises en velour rouge autour, et des divans du même tissu quelques fois. Le seule "décoration" présente que l'on peut voir absolument partout est l'emblème d'Arrostos, un corbeau (j'ai toujours trouvé l'utilisation de cet animal étrange, trouvant que le serpent aurait été bien plus approprié). L'oiseau noir jais est décliné sous toutes ses formes, peintures, tapisseries, sculptures et encore bien d'autres... J'ai l'impression que peu importe où je vais, ce maudit oiseau me fixe.