Chapitre 5 Partie 1

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Le lendemain matin, après une bonne nuit de repos, je réalise ce qui est devenu mon rituel depuis que nous sommes arrivés sur όasi. Je me réveille aux aurores et mange quelques biscuits secs tout en observant la rosée s'évaporer grâce au soleil du début de matinée. Ensuite je vais me rincer dans la Nerό. J'observe rapidement mes blessures résultant de ma course dans la forêt. Elles ne sont que de vagues souvenirs, toutes les griffures qui zébraient mes jambes ont cicatrisé. J'ai toujours guéri rapidement, avant je me disais que mon métabolisme était tout simplement très efficace, mais après ce qu'on m'a appris sur moi même je pense plutôt que c'est la magie divine logée en moi qui fait en sorte que mes blessures se referment plus vite. Mais je ne vais pas m'en plaindre, bien au contraire ! Ces blessures auraient été problématiques dans les quartiers riches de Pigi. Aucun bourgeois digne de ce nom ne blesse en courant dans la forêt, mieux ils ne se rend pas en forêt ! Je regarde alors mes amis qui sont encore en train de dormir. Eux ont encore les marques du combat contre le chien à trois têtes. Je peux voir la griffure sur le visage de Seb, et je devine les chevilles de Nina encore striées de griffures. Pourquoi eux aussi n'ont pas soigné aussi vite ? Ce n'est pas normal. Je veux dire, normalement on a le même métabolisme, ils ont également reçu de la magie divine. Pourquoi alors ne sont-ils pas pareil que moi ? 

Je souffle d'exaspération. Je suis encore en train de me prendre la tête pour rien. Il faut que j'arrête de chercher des problèmes là où il n'y en a pas. J'ai juste cicatrisé un peu plus vite, pas de quoi en faire toute une histoire. Je m'inquiète vraiment pour rien. Il faudrait que je trouve le bouton "off" de mon cerveau, réfléchir ne me réussit pas. Pour m'occuper l'esprit je décide de réveiller mes amis. Ils se réveillent en ne grognant que peu (je crois qu'ils se sont enfin habitués à mes horaires matinaux) et mangent à leur tour. Je leur demande ensuite de changer de tenue tout en faisant de même. Nous devons nous fondre dans la masse de Nerό et pour l'instant avec nos tenues légères de voyage nous avons plus l'air de marchands. Cette couverture aurait pu très bien marchée si nous avions de la marchandise à transporter ou des chevaux pour voyager. 

Je change ma tenue légère en cuir pour une longue robe bleue gris sans manche et une cape noir me tombant aussi jusqu'aux pieds. J'ai au pieds des ballerines noir en cuir hideuses qui heureusement sont cachées grâce à ma robe.

Je regarde Nina et voit qu'elle porte dorénavant une longue robe blanche avec un bustier en cuir marron. Elle a également une cape bleu marine et enfin des bottes en cuir marron lui montant un peu au dessus de la cheville.

Je regarde ensuite Alex et trouve qu'il fait vraiment peur comme ça. On ne voit que la cape noir qu'il porte et qui descend jusqu'à ses pieds. Il a du prendre cette tenue pour cacher son imposante musculature mais maintenant on dirait juste la faucheuse.
Je décide de regarder Seb pour éviter d'exploser de rire.

Sa tenue n'a pas tant changée que ça. Il porte toujours un t-shirt sans manche avec capuche mais cette fois il est gris et pas moulant à mon grand désarroi. Il porte également un pantalon plutôt large noir et des bottes en cuir noir lui montant jusqu'aux mollets.

Bien sûr toutes nos tenues sont dans des matériaux de mauvaise qualité et usés pour nous fondre dans la masse du bidonville où nous nous rendons.

-Bon, pour conclure notre camouflage, je commence, il faut qu'on fasse croire que l'on est des Nerόiens.

-Et comment tu veux faire ? Nous maquiller, mettre des lentilles et nous teindre les cheveux, répond Nina un brin d'ironie dans sa voix.

-Non grâce à ça, je rétorque tout en montrant ma pierre de l'élu. Il existe une fonctionnalité qui nous permet d'avoir l'apparence de quelqu'un de n'importe quel autre affinité.

Les quatre élémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant