Chapitre 16 Partie 2

34 6 0
                                    


Il affiche une expression surprise pendant une fraction de seconde, puis, voyant mon sérieux, se décide à agir.
Il sort une dague de la poche de son pantalon et me la met sous la gorge, le tout en une seule seconde.
Je souris.

-J'aurais préféré le même accueil que Mme Rong.

-Désolé ma petite, mais je ne suis plus trop d'humeur à plaisanter. Dis moi immédiatement comment tu l'as su, et pour qui tu travailles, à moins que tu ne tiennes pas à la vie.

-Si je tenais à la vie, je serais partie de ce monde depuis longtemps !

Son regard se fait encore plus froid et il rapproche la lame de mon cou.

-J'ai compris, pas d'humour. Je pensais qu'on allait plus pouvoir plaisanter avec vous qu'avec l'autre vieille peau... Enfin soit ! Vous vouliez savoir comment je l'ai su, j'ai cherché tout simplement. Ça m'a pris de nombreuses nuits, mais je vous ai trouvé. Et pour qui je travaille ? Mais personne. Je pourrais dire "pour όasi", mais je trouve ça ridicule et faux.

Son visage perdu à cet instant me fait penser à Seb en cours de maths. Et je dois avouer qu'il m'est difficile de garder mon sérieux à l'évocation de ce souvenir.

-Mais qui es tu ? Finit il par demander, toute son incompréhension rassemblée dans sa voix.

Je dégage son arme de sous ma gorge grâce à un petit coup bien placé, sous la surprise du commandant pris de court. Puis, il se ressaisit et s'apprête à m'attaquer. Je sors mes poignards plus rapidement que lui et le contre tout en expulsant son arme au loin.

-Je m'appelle Gaïa, mon nom importe peu il ne vous donnera toujours pas mon identité. Vous voulez savoir pourquoi je viens vous voir n'est ce pas ? C'est simple, j'ai besoin de votre aide et de celle de l'ensemble des soldats d'élites. On dit que vous pourriez terrasser une armée entière si l'on vous donnait des armes et des munitions. Figurez vous que j'ai des armes et besoin de détruire une armée.

-Et pourquoi aiderais je une inconnue ?

-Parce que c'est l'ordre que l'on vous a donné il y a seize ans, aider quatre étrangers venus sauver όasi.

-On m'a dit d'aider les élus, et non une jeune fille dont on ne sait rien.

-C'est pourtant le cas ! Que savez vous de moi ?

-Que tu es une démone. Ces cheveux brillants ne sont pas naturels, et aucune humaine de cet âge ne peut surpasser un soldat d'élite expérimenté.

-Pour les cheveux, je vous avoue que moi même je ne sais pas d'où vient leur couleur. Quand à mon niveau, sachez que ce n'est pas moi qui est inhumaine, mais l'entraînement que j'ai subi !

-J'entends beaucoup de paroles mais peu de preuves.

-Vous ne croyez que ce que vous voyez, je comprends, je suis du même avis. Je pense que ça, devrait vous rassurer, dis je en enlevant l'épingle sur mon châle qui se trouve être ma pierre de l'élu.

Je la déverrouille ensuite et tend la tablette vers le commandant. Il l'a prend dans ses mains comme si elle allait se briser d'une seconde à l'autre. Il l'a touche et l'observe sous toutes les coutures. Il lève ensuite les yeux vers moi et déclare avec une voix chargée d'émotions :

-Tu, enfin vous, êtes une élue !

-Heureuse que vous vous en rendiez enfin compte, répondis je en souriant.

-Mais, pourquoi ne m'a t-on pas mis au courant ? Aucun de mes hommes ne m'a prévenu. Et depuis quand vous trouvez vous dans la ville ?

-Tant mieux, cela veut dire que nous sommes discrets. Nous sommes sur όasi depuis bientôt cinq mois mais nous sommes arrivés à Kōri aujourd'hui seulement.

Les quatre élémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant