Quand Guillaume se réveilla quelques heures plus tard à peine, aux premières lueurs de l'aube, un sourire s'inscrivît instantanément sur ses lèvres en se rappelant de ce qu'il venait de se passer en rentrant de boîte avec Aurélien. Comment leur relation avait changée en une seconde... Il rattrapa cette pensée. Non, leur relation avait toujours évoluée dans ce sens. Cette finalité avait toujours été la plus probable, planant au-dessus d'eux comme une enveloppe protectrice et agréable. Tous leurs potes, surtout Claude, son ami de toujours depuis le collège, le lui répétait. Qu'est-ce que t'attends ? Ça vous pend au nez, mec. Vous serez ensemble jusqu'à la fin de votre vie. Et Guillaume se contentait seulement de sourire d'un air distrait, ses yeux se posant sur la silhouette de son ami au loin. Orel ? Je sais pas. On est bien comme ça. Pourquoi forcer les choses ? Elles viendront quand ce sera le bon moment. Et ce moment était arrivé, Aurélien lui avait dit qu'il l'aimait.
Il sentit son ami bouger légèrement à ses côtés, semblant se réveiller petit à petit. Guillaume resserra son bras autour de sa taille pour le rapprocher de lui et l'observa en silence sortir du sommeil, un petit sourire sur les lèvres. Il était toujours aussi adorable. Aurélien poussa un petit soupire fatigué et ouvrit lentement les yeux, clignant plusieurs fois des paupières pour en chasser le sommeil. Guillaume ne put s'empêcher de rapprocher son soupire fatigué à celui du ronronnement d'un petit chat. Le regard d'Aurélien se posa sur lui lorsqu'il ouvrit tout à fait les yeux et celui-ci resta silencieux, une légère couleur rosée apparaissant graduellement sur ses joues.
« Ça va, petit chat ? » sourit Guillaume, l'observant d'un air complètement transi.
Aurélien cligna plusieurs fois des yeux avant de venir se les frotter et quand ceci fut fait, il ramena ses mains contre son torse entre eux deux.
« Guillaume...?
— T'as pas oublié qu'on a dormi ensemble, hein ? demanda Guillaume, soudain inquiet.
— Je... Je croyais que c'était un rêve... »
Guillaume regarda Aurélien d'un air étonné avant de sourire, attendri.
« Ah non... Ce n'était pas un rêve, Orel. »
Il avança sa main pour dégager les cheveux emmêlés du plus jeune de devant ses yeux.
« Je t'aime vraiment, Orel. » dit-il dans un sourire avant de venir déposer un léger baiser sur ses lèvres.
Aurélien rougit légèrement et se blottit contre lui, enfouissant son visage dans le creux de son cou. Guillaume laissa glisser sa main le long de sa colonne vertébrale et glissa ses doigts sous son tee-shirt de pyjama, afin de caresser délicatement sa peau. Il sentit son jeune ami frissonner au contact alors que sa main descendait toujours plus bas, se rapprochant dangereusement de ses fesses.
« Guillaume... murmura Aurélien d'une voix étouffée dans son cou.
— Oui, mon chat ? dit précipitamment Guillaume en remontant sa main, de peur d'être allé trop loin.
— Je... Je veux le faire... Je veux le faire avec toi. »
Guillaume sentit une bouffée de chaleur exploser en lui et baissa les yeux vers Aurélien qui avait toujours le visage caché dans son cou. Il glissa sa main dans ses cheveux noirs pour le voir et il se mordit la lèvre en voyant le petit regard embarrassé que lui lança Aurélien lorsque leurs regards se croisèrent. Putain, il allait pas faire long feu.
« Tu es sûr, Orel...? Tu es sûr que tu es prêt ? »
Aurélien lui lança un regard hésitant puis hocha doucement la tête.