32_ La souffrance.

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On peut être maître de ce que l'on pense, jamais de ce que l'on ressent."

PDV Alex

Jeudi 19 août

Je sortis de la salle anéanti. Ethan ne peut pas être mort... Non, mon bébé... Je donnais un coup de poing dans le mur. Des larmes dévalèrent mes joues. J'avais envie de tout casser. J'essuyais mes joues avec rage et je m'assis par terre. Je donnais un coup de pied dans le pot de fleur à ma droite. Si, Ethan n'a pas pu rester en vie cette plante non plus ne mérite pas de vivre. Je m'archarnais avec mes pieds sur celui-ci, qui ne voulait pas tomber.

- Connasse, tu ne t'en sortiras pas comme ça.

J'arrachais les feuilles de la plante et soupirai. Ça ne m'aide pas. Je deviens fou.

- Il ne peut pas être mort... Il a vécu 9 mois dans le ventre de Chloé... Seulement neuf ! Pourquoi pas 100 ans en dehors ?

Mon fils, mon sang, ma chair... Non il ne peut pas. Je ne l'ai même pas vu, ni rien d'autre.

- Non, il ne peut pas être mort ! criais-je désespéré.

J'entendis le cri d'un nouveau-né, une infirmière essayait de le calmer. A l'entente de son cri, une douleur à la poitrine me fit me lever pour voir le bébé.

- Il est malade ? Demandais-je quand la femme passa devant moi.

- Euh... C'est... u-une f-fille, bégaya t-elle apeurée.

Pourtant son vêtement est bleu. La femme avait l'air très anxieuse.

- Pourquoi elle n'est pas avec sa mère ?

Elle secoua la tête et continua de marcher. Fort sympatique le personnel. Je soupirai et me ré-installa par terre. Je l'avais déjà vu quelque part cette infirmière... Ah elle était présente lors de l'accouchement... et Chloé a besoin de toi... fit ma conscience.

- Je pense surtout... qu'elle a besoin d'être seule ! Ta gueule okay ? J'ai vraiment pas envie d'entendre tes putains de remarque à la con, là!

Je suis en train de devenir fou. Je me mis debout et cours vers l'ascenseur pour à tout prix sortir de cette endroit qui me compresse le cœur.

Samedi 21 août

PDV Chloé

C'est de ma faute qu'il soit mort c'est pour cela que Alex ne vient pas me voir. Cette maudite phrase tourbillonnait dans ma tête, je me sens tellement seule... Rester deux jours dans une chambre peinte en blanche ça ne remonte pas le moral des gens désespérés. Moi, je la trouve très apaisante cette couleur, elle me fait penser à la feuille blanche qu'on nous donnait quand on était petit. Celle où on devait dessiner ce qui nous plaisait. Mais ça ne m'aide pas.

Je sors demain normalement, je voulais pas être ici car je ne vois pas qu'est ce que ça changerai si je sortais ou si je restais car j'aurais toujours ce grand vide énorme à l'intérieur de moi et le manque de Alex ne fait qu'agrandir mon désaroi et mon mal être.

Je n'aime pas être seule sans téléphone, ni autre chose pour me divertir. Dans ces moments là, tout mes démons intérieurs refont surface et je préfère dormir, parler seule ou faire quelque chose au lieu de penser à tout ce qui m'est arrivée ces derniers mois ou années. Je n'arrive plus à pleurer, pendant ses quarante-huit heures les larmes n'ont cessé de couler et ils s'arrêtaient que lorsque je m'endormais. L'infirmière qui s'occupe de moi doit me prendre pour une folle, je murmurre sans arrêt son prénom.

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