With this boy (tome 2)

Chapitre 1-Recul

Quelques jours plus tard...

-Romane ? Tu n'as pas vu mes vans noir ?, s'écria Martin depuis sa chambre

-Sous ton lit !, répondit Romane

Un petit silence s'en suivit avant qu'il ne crie qu'il les a trouvées.

-Merci !

-Romane ! Mon pull est taché ! Je mets quoi dessus ?, demanda Théo

-Du détachant, Théo !

-Ah bah oui, j'suis con ou quoi ? Merci, roro !

-P'tite sœur ? J'ai un date ce soir ! Je mets quoi ? Une chemise ?, demanda Adam

-C'est parfait, une chemise !

-Bien m'dame ! Si je pécho, ce sera grâce à toi !

Je ricanai. Pauvre Romane. Le cliché des mecs qui ne trouvent jamais rien est bel et bien vrai. Celui des mecs qui ne savent pas être logique aussi, d'ailleurs...

C'est dans ces moments-là que je suis contente d'être fille unique. Bon, même si mon père n'est pas doué pour retrouver ses affaires.

-Romane ?, l'appela Victor d'une voix beaucoup moins aimable que ses frères

-Quoi, encore ?, s'agaça-t-elle

Victor entra dans la pièce, un emballage carré dans la main, le visage énervé. Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Je peux savoir pourquoi tu as un paquet entier de préservatif dans ta chambre ?, demanda-t-i froidement

Euh... Il est débile ou bien ?

-Victor, d'après toi, on fait quoi avec des préservatifs ?, lui répondit automatique Romane

-On baise. Et c'est bien ça le problème, répliqua Victor

-Le problème, c'est que je me protège ?

-Mais non, idiote ! Le problème, c'est que tu es une vie sexuelle !, cracha le plus vieux

Il est au courant qu'il a juste l'air ridicule, là ?

-Oh, mais c'est dingue, ça ! Laisse là faire sa vie, merde ! Tu devrais être heureux qu'elle et son mec, ils se protègent ! Est-ce qu'on dit quelque chose quand tu baises, toi ? Non, s'incrusta Adam en entrant dans la pièce, sa fameuse chemise sur le dos

-Ah, parce que t'as un copain, en plus ! C'est qui ? Je le connais ?, s'écria Victor

-Victor, tu es ridicule, là ! Arrête de me materner comme si j'avais deux piges, merde ! Ouais, j'ai un copain, et tu veux savoir un truc ? Ça fait déjà deux ans qu'on est ensemble ! Et tout le monde le savait, sauf toi, parce que je savais que tu allais me les briser !, cria Romane

-Nan, mais je rêve !

-Bon. Gloria !, m'appela Adam

-Ouep ?

-Tu peux venir stp ?

Oh, non. Dès qu'il y a une dispute dans cet appartement, ce qui arrive souvent entre Victor et un des autres, c'est toujours moi qu'on appelle parce que je suis celle « qui a le plus de recul sur la situation », comme le dit si bien Adam. Et j'ai horreur d'être prise à part de leurs conneries.

Quand j'entrai dans le salon, je fis face aux cinq têtes brunes, qui me regarde tous avec des yeux que je ne connais que trop bien.

-Quoi ?

-T'en penses quoi, de cette histoire, toi ?, me questionna Martin

-J'en pense que vous commencez à me saouler à m'incruster dans vos embrouilles, soufflais-je

-Allez ! On a besoin de ton avis extérieur !, s'exclama Adam. S'il-te-plait !

-Vous faites chier, murmurais-je. J'en pense que la crise de Victor est totalement débile, puisque Romane est assez grande et intelligente pour savoir ce qu'elle fait. Et il n'a pas à exposer la vie sexuelle de Romane comme ça, quelle que soit sa raison. Maintenant, vous m'excuserez, mais j'ai des cartons à défaire.

Je leur tournai le dos et retournai dans ma chambre. Contrairement à ce que je pensais, j'adore défaire mes cartons. Je m'attendais à ne pas aimer le faire, et pourtant, j'aime de ouf. Enfin bref !

J'entends encore Victor crier sur sa sœur, qui lui hurle aussi au visage. Nos voisins doivent être en pls, actuellement.

Bon. Je dois rejoindre Maya et Honorine sur la place du Trocadero dans une demi-heure, faudrait peut-être que j'aille me doucher, parce que même si le jogging que je porte me va très bien, j'ai une dégaine comparable au talent de Jul (NDA : désolé les fans, je vous aime).

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-Je vous jure ! Ils passent leur temps à se prendre la tête ! Ils sont infernaux ! Et puis on a eu des plaintes des voisins, aussi !, expliquais-je à mes amies en vagabondant dans les rayons de la boutique

-T'en mêles pas, ça pourrait te retomber sur la figure, me conseilla Maya

Si elle savait...

-Justement, c'est bien ça le bordel : c'est eux qui m'incrustent dans leurs embrouilles parce que « j'ai du recul » ! Sauf que moi, ça me saoule ! Et puis ça ne me regarde pas, quoi ! Mais ils ne comprennent pas ! Enfin si, le seul qui comprend, c'est Théo.

-Impose-toi, meuf ! Si tu les laisses te dire ce que tu dois faire avec qui, on ne va pas y arriver ! Envoie-les se faire voir, au pire !, s'écria Honorine, toujours aussi extrême

Je la regardai avant de ricaner. Cette petite brune me fera toujours rire. Elle est beaucoup trop spontané. Et c'est drôle.

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-On rejoint les gars où ?, demanda Maya quand on sortit de la boutique

-Au Starbucks, répondit Honorine en essayant de ne pas faire tomber tous ses sacs de fringue

-Mais c'est loin !, se plaint Maya

-Tu te fous de moi ? Il est dans le coin de la rue, à trois pas d'ici !, répondis-je en lui donnant une pichenette

Elle leva les yeux au ciel et nous nous mettons en route vers ce café si cher à notre groupe d'amis. Et à peine cinq minutes plus tard, nous arrivons au Starbucks et nous rejoignons nos amis à l'intérieur. En ce mois de février, il ne fait pas hyper chaud...

Les garçons nous attendent, des boissons fumantes devant eux, en pleine conversation.

-Hello !, m'exclamais-je en arrivant à la table, rapidement suivit des filles

Les gars nous sourient et nous saluèrent aussi, sauf Amaury, tout absorbé par son téléphone. Je pense qu'il est en train de parler à Raphaëlle, sa future copine.

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