Chapitre 20-La Guerre est déclarée

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Ce soir, c'est le nouvel an, et je n'ai aucune envie de le fêter. Je suis dans un bad mood depuis le procès, mais je ne peux en parler à personne, sauf à Victor, avec qui je me suis disputé. On s'est embrouillé pour un truc tout con, mais ni lui ni moi n'avons fait le premier pas à aller parler à l'autre.

Fierté mal placée, toi-même, tu sais.

C'est ici que va se faire le nouvel an. Il y aura mes potes, ceux d'Adam, de Romane, de Victor, de Théo et de Martin. En gros, l'appart va être plein à craquer. Mais je n'ai pas envie de faire la fête. Je vais migrer chez mes parents.

De l'autre côté du mur de ma chambre, j'entends les autres bouger les meubles, et préparer l'appartement pour ce soir. Personne n'est devenu me demander de l'aide et ça m'arrange.

Je sais que là, je passe pour une grosse conasse solitaire, et ce n'est peut-être pas faux, mais je ne suis pas d'humeur à m'amuser. Je savais qu'aller à ce foutu procès me détruirait le moral pour trois semaines.

Soudainement, alors que je suis à fond dans ma contemplation du plafond, la porte de ma chambre s'ouvre violemment, laissant apparaître Victor, vêtu d'un jogging et d'un sweat. Ses cheveux lui tombent devant les yeux, le rendant trop mignon.

-Mademoiselle Gloria Martel, est-ce que vous comptez un jour sortir de cette chambre dans laquelle vous zonez depuis une semaine ?, me demanda le grand brun en ouvrant mes volets

Il ouvrit aussi mes fenêtres, retira ma couette de moi et fit descendre Ico du lit.

-Laisse-moi..., grognais-je en essayant de rattraper ma couette

-Bon, tu ne me laisses plus le choix, souffla Victor

En une fraction de seconde, j'étais sur une épaule de Victor en mode sac à patates.

-Victor ! Lâche-moi !, criais-je en battant des jambes

Au lieu de me faire descendre, Victor resserra sa prise sur moi. Les autres, alertés par mes cris, regardent la scène sans me venir en aide une seule fois. Bande de traître.

Je commençai à me débattre encore plus quand Victor entra dans la salle de bain et qu'il alluma l'eau. Ok. Il veut me mettre sous l'eau chaude. Ok. Je vais le tuer.

En en moins de temps qu'il faut pour dire anticonstitutionnellement, il me lâcha sous le jet d'eau froide de la douche. Je lâchai bien entendu un cri horrifié, faisant rire cet idiot. Malheureusement pour lui, j'attrapai sous sweat et le tirai sous l'eau froide avec moi. Il perdit son sourire débile et lâcha lui aussi un cri loin d'être virile.

-J'ai gagné..., murmurais-je

-Tu as perdu, je t'ai sorti de ton satané lit..., chuchota Victor en plongeant son regard dans le mien

Je ne sais pas combien de temps, on est resté comme ça, à se regarder dans les yeux, l'eau froide coulant sur nos corps. La seule chose que je sais, c'est que l'on s'est tellement rapproché l'un de l'autre que nos torses se touchent et que nos bouges sont à une dizaine de centimètres de ma bouche. Je frissonne. Lui aussi, je crois.

Victor embrassa ma joue, plusieurs fois, puis ma mâchoire, et finalement mon cou. Je fermai instantanément les yeux et je sentis une de ses mains passer derrière ma taille pour se loger dans le creux de mes reins, tandis que l'autre se pose sur ma nuque.

Je pose mes mains sur son torse et je laisse Victor embrasser la peau fine de mon cou. Je ne sais pas ce qu'on est en train de faire, mais ça me plaît, et c'est le plus important, je pense. Heureusement que la porte de la salle de bain est fermé à clé...

Finalement, après avoir passé littéralement dix minutes à me manger le cou, Victor se décolla doucement de moi et immédiatement, une désagréable sensation de fraîcheur prit place dans mon corps.

-J'aimerais vraiment te voir avec nous ce soir. Essaye de tout oublier le temps d'une soirée. S'il-te-plaît

Et il sortit, me laissant seule sous ce jet d'eau qui ne faiblit pas. Je ne comprends rien de ce qu'il vient de se passer. Ma relation avec Victor est étrange. On flirte, on se draguouille, mais on est prêt à se tuer la plupart de temps. J'avoue être assez perdu sur cette relation.

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15 minutes, plus tard, je sors de ma douche, toute propre. Quand je me mets devant l'évier, pour me brosser les dents, je frôle la syncope en voyant un assez grand suçon sur le bas de mon cou. Victor.

-Victor Simon ! Tu as trois secondes pour ramener ton cul ici !, criais-je en ouvrant la porte

Le grand brun arriva, et je le traînai dans ma chambre. Il s'assit sur le lit, comme-ci tout aller bien, et il me jeta un regard moqueur. Oh l'abruti. Il l'a fait exprès. Je vais le tuer.

-Espèce de crétin ! Comment je fais, moi, maintenant ? On ne voit que ça !, m'écriais-je tout bas

Ouais, je m'écris tout bas. C'est un concept.

-Rohhh, ça va, ce qu'un tout petit suçon..., ricana Victor

J'ai envie de le gifler. Ce grand con va me rendre folle.

-Ca se voit que ce n'est pas toi qui à un suçon qui fait la taille du Luxembourg dans le cou !, répliquais-je

-Tout de suite les grands mots !, souffla Victor. Et puis ça avait l'air de te plaire...

Il m'énerve, putain !

-Sort de ma chambre où tu risques d'avoir la trace de ma main sur la joue, abruti !, lui ordonais-je

Je fermai la porte derrière lui, puis je m'assois sur le lit. Je vais essayer de me calmer, hein. On inspire, on expire, on inspire, on expire. Ouais, bah, ce n'est pas mieux. Je vais choisir ma tenue, ce sera plus utile que ces conneries de respiration.

Oui, j'en ai après le monde entier, ce soir !

Une idée, certes vilaine, mais affreusement tentante me vint à l'esprit. Si Victor s'amuse à jouer la carte du chaud/froid avec moi, pourquoi je ne le ferais pas, moi aussi ?

Victor Simon, la Guerre est déclarée.

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Holà el pépito (je compte vraiment vous dire bonjour comme ça maintenant) ! Et oui, nous sommes samedi et il y a un nouveau chapitre. Pourquoi ? Car j'ai une fois de plus changé le rythme de publication, qui passe maintenant à lundi, mercredi et samedi.

Ce petit changement permettra quelque chose de plutôt cool avant les vacances d'été mais quoi, c'est un mystère ! Non, en vrai, c'est juste que je vais publier VANS en 3 ou 4 fois et que je veux pas le faire en même temps que je publie la fin de cette histoire.

Bref, à lundi ! La bise 🧡

With this boy (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant