Chapitre 32-Trop violent

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-Je suis enceinte, avoua Romane en baissant la tête, étouffant un sanglot

Et.
Merde.

C'est bien ce que je pensais. Martin et Théo se regardent, choqués, Adam ne semble pas réaliser et Victor...

-Romane, je t'en supplie, dit moi que c'est faux. Dit le moi..., supplia Victor

Je le sentis me pousser de ses cuisses. Je ne cherchai pas à comprendre et me levai donc puis m'assis sur l'accoudoir du canapé, à côté d'Adam

-Non, c'est la vérité, désolée..., souffla Romane

Et en moins de temps qu'il faut pour claquer des doigts, Victor se jette sur Clément, le regard meurtris. Immédiatement, les 3 garçons accourent et tente de virer Victor de là. J'entends Romane crier. Je me précipite sur elle et l'écarte en l'emmenant dans sa chambre.

Elle pleure à grosse goutte. Je la prends dans mes bras et caresse ses cheveux en essayant de le calmer à coup de moi rassurant, en vain.

-Putain ! Je savais qu'on aurait du rien dire ! J'étais sûre que ça allait finir comme ça ! Putain, mais quelle idiote je fais !, s'écria Romane, les joues baigner de larme

-Chut...calme toi. Je suis là, ça va aller. On va trouver une solution, ok ? Je serais toujours là, ok ?

-Comment veux-tu que je me calme alors que mon grand frère est en train de tabasser mon copain à 4 mètres de moi !?!, cria Romane en passant ses mains dans ses cheveux bruns

Je pris son visage en coupe et planta mes yeux dans les siens.

-Regarde moi. Écoute moi. Tout va bien se passer. Victor n'est pas méchant. Il a juste du mal à suivre, il a du mal à faire confiance aux garçons qui t'approche. Quand tout sera fini, ce serait bien que vous parliez calmement, tous les deux. Maintenant, suis ma respiration et essaye de te calmer.

Romane calqua sa respiration à la mienne et réussit à se calmer. Elle s'assit sur son lit et je lui indiquai de rester là le temps que j'aille voir si tout va bien dans le salon. Il n'y a plus un bruit.

Salon que je ne reconnais plus, d'ailleurs. La table basse est collée au canapé, l'arbre à chat d'Ico est au sol, brisé en deux, et il y a du sang sur le tapis.

Du sang. Merde.

Clément est assis sur la table de la cuisine, Théo devant lui en train de bander sa main. Sa mâchoire est bleue, tout comme son œil gauche. Martin sort une poche de glace du réfrigérateur qu'il met sur la mâchoire de Clément. Adam regarde par la fenêtre, celle qui donne sur le balcon.

Sur ledit balcon, se trouve Victor, clope au bec. Son petit frère semble choqué et ne se remet pas de la scène qui vient de se passer sous ses yeux.

-Il me fait peur, lâcha Adam. Il est trop violent.

Victor est violent. Tout comme Mike l'était.

Je m'avançai vers Adam et le pris dans mes bras. Il m'encercla aussi de ses bras. Le silence de l'appartement est glauque. Clément saute de la table et rejoint rapidement Romane dans sa chambre. Je m'assois dans le canapé, encadrer de Théo et Martin, Adam en face de nous. Mes nerfs lâchent et les larmes coulent sur mes joues. J'étouffe un sanglot. Les garçons m'encerclent de leur bras et ça me fait du bien un peu de réconfort. J'ai l'impression que ma vie n'est que galère sur galère depuis 4 ans. Mike, puis le procès, puis Victor, puis Amaury, puis re Victor. Je ne vais jamais m'en sortir.

-À moi aussi, Victor me fait peur..., soufflais-je

PDV Victor

Je lui fais peur. Je ne vaux pas mieux que Mike, en fait. Je l'ai entendu le dire aux gars quand je suis rentré, après la dispute. Mes 3 frères et Gloria m'avaient regardé longuement. J'ai lu dans leurs 4 regards une certaine appréhension. Mais que suis-je devenu pour effrayer tous les gens que j'aime ?

Suite à ça, j'ai fait mon sac et je suis partie chez Lee, mon meilleur ami d'enfance. Il est grand et musclé, mais moins que moi. Il a des cheveux blonds et des yeux bleus. Tout son corps est couvert de tatouages. Il détient sa peau très mate de ses parents. En effet, Lee est né d'une mère grecque et d'un père d'origine italiano-espagnol. Sacré mélange, n'est-ce pas ? Et le meilleur dans l'histoire, c'est que son nom rappelle clairement l'Asie et pas les pays d'origine de ses parents. Aucune logique.

-Bon gros, j't'aime, t'es mon meilleur pote, mais ça va faire 3 jours que tu zones sur ce canapé. Une chance que ce soit les vacances scolaires !, s'exclama Lee

-Je ne peux pas retourner à la coloc, Lee. C'est encore trop tôt !, répondis-je en caressant Bloop, son chat (c'est un Savannah f7, si vous voulez tout savoir)

-Ok. Donc tu comptes passer la prochaine semaine et demi sur ce canapé ?

-Bah...

-Bah non ! Il est passé où le Victor qui portait ses couilles ? Et puis, plus tôt, tu te fais pardonner, plus tôt tout le monde oubliera. Mec, ta sœur et tes frères, ils ne sont pas cons. Ils ne vont pas te gifler si tu te pointes pour en parler. Et puis cette fameuse Gloria, tu ne m'as pas dit qu'elle avait besoin de toi, en ce moment ?

-Si... Mais j'ai peur. Et si, suite à cette fameuse discussion, ils ne veulent plus me parler ? Je serais anéanti...

-Ca, fallait y penser avant de faire le con, Victor, marmonne Lee avant de s'enfermer dans la salle de bain

Et voilà. Nous y sommes. Assumer ses erreurs. Une vraie preuve de maturité. J'ai toujours plus ou moins assumer mes erreurs. Mais je n'ai jamais rien fait d'aussi nul, horrible et gros que là.

With this boy (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant