Chapitre 13-Miss

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Tiens, ça faisait longtemps...

Une dispute a de nouveau éclaté entre Victor et sa soeur. Toujours sur le même sujet : Clément. Ce dernier emmène Romane en week-end au bord de la mer pour leur anniversaire de couple.

Bien entendu, monsieur Victor-le-casse-couille a déclaré ne pas être d'accord avec ça. Bien entendu, Romane lui a répondu que ce n'était pas sa vie. Bien entendu, Victor n'a rien voulu entendre. Et bien entendu, Théo, Martin et Adam s'en sont mêlé.

Ça fait maintenant dix minutes qu'ils se gueulent dessus et que je les regarde. Ca me fait chier qu'ils s'embrouillent, bien sûr, mais ce qui me fait encore plus chier, c'est qu'il est bientôt 23 heures et que plusieurs voisins sont déjà venu se plaindre. Et ça me fait aussi chier qu'ils s'embrouillent alors qu'il y a Léon.

Romane claque le plus vieux de ses frères, ce qui créé un immense silence dans la pièce. Victor pose sa main sur sa joue tandis que sa sœur le regarde avec haine. Je vois bien les larmes perlées au coin des yeux de Romane. Théo, Martin et Adam ne savent que faire.

Léon me jette un regard presque soucieux que je lui rends.

Soudainement, Victor attrape ses clés de voiture et sort de l'appartement, en jogging, sweat et claquettes/chaussettes (Quelle faute de goût, d'ailleurs... Amaury adore faire ça, aussi. Et c'est très laid.). Romane courre dans sa chambre et claque la porte.

Théo et Martin se regardèrent avant de s'affaler l'un contre l'autre dans le canapé, tandis qu'Adam se lova contre le torse de son copain, dans le fauteuil.

-C'est plus possible, sérieux... Leurs disputes empiètent sur tout, et ça devient presque inquiétant. Il faut vraiment que Victor fasse un travail sur lui-même..., commença Adam

-Je suis d'accord avec toi. C'est juste insupportable, ajouta Théo

-Bah moi aussi, je suis d'accord... Tu ne pourrais pas lui parler, toi, Gloria ?, continua Martin

Et voilà que ça recommence ! Pourquoi faut-il toujours qu'il me mette dans leurs embrouilles ?

-Ce n'est pas avec moi qu'il doit avoir une discussion, c'est avec sa sœur, répondis-je en haussant les épaules

-Elle a raison, conclut Adam

______________

-Putain...qui est l'abruti qui m'appelle à 2 heures du mat ?, grognais-je

Mon téléphone ne fait que de sonner depuis tout à l'heure. Qui peut bien m'appeler à cette heure ? Je ne suis que très peu rassuré quand je vois le nom d'Ethan sur mon écran. Bien que très gentil, Ethan est assez instable comme gars et ça ne m'étonnerait pas qu'il m'appelle parce qu'il est chez les flics. Il l'a déjà fait. Mais normalement, Ethan est au boulot, à cette heure : il est barman.

Moi : Oui ?

Ethan : Victor Simon, c'est bien ton coloc ?

Moi : Bah oui pourquoi ?

Ethan : Parce que ça fait déjà le quinzième verre de Whisky qu'il me commande. Il n'a vraiment pas l'air bien.

Ce n'est pas vrai...

Moi : C'est pas possible ! Bon, évite de le resservir, j'arrive !

Je raccroche et sors de mon lit. Je me dirige vers la chambre d'Adam. Léon est le seul actuellement dans cet appartement à avoir le permis. Je me vois mal ramener Victor à pied. Surtout que le bar où travaille Ethan est assez loin d'ici.

-Les gars..., dis-je en secouant doucement le couple enlacé

-Mmmh...

-Les gars, réveillez-vous, j'ai besoin de votre aide..., murmurais-je

-Qu'est-ce qu'il y a ?, grogna Adam

-C'est Victor, il est ivre mort dans un bar. Faut qu'on aille le chercher..., chuchotais-je

-Putain, c'est pas vrai..., ronchonna Adam en réveillant son copain. On arrive.

Je sortis de la chambre et je partis enfiler une paire de Converses et un sweat, parce que j'ai vraiment pas envie de débarquer dans un bar avec un t-shirt sans soutien gorge en dessous.

Cinq minutes plus tard, Adam et Léon sortent de la chambre, la tête dans le cul. Nous sortons tous les trois en silence de l'appartement et nous rejoignons la Mercedes de Léon.

-Glo, comment tu sais qu'il est dans un bar ? Les flics t'ont appelé ?

-Pas du tout. Ethan bosse dans le bar où est Victor. Et il m'a appelé quand il a s'est rendu compte qu'il buvait beaucoup trop d'alcool, expliquais-je

-Il va vraiment falloir qu'on ait une discussion, là..., souffla Adam en se massant le front

Quinze minutes de silence pesant plus tard, nous arrivons devant le fameux bar. Léon se gara et nous sortîmes rapidement de la voiture. À l'intérieur, Ethan nous remarque et me pointe quelqu'un du doigt, sur un côté du bar.

On reconnaît facilement Victor, à moitie couché sur le bar, le dos recroquevillé. Doucement, mes deux acolytes et moi allons vers ce fameux brun insupportable qu'on aime pourtant très fort.

-Victor..., soufflais-je en arrivant à côté de lui

Il tourna le visage vers moi et la première chose qui me saute aux yeux, ce sont ses yeux rougis et bouffis, comme s'il avait beaucoup pleuré.

-Allez, viens, on rentre..., murmurais-je

Sans que je mis attende, Victor m'attrapa et me colla à lui. Il me serra fort contre sa large poitrine. Si fort que ça va sûrement me faire des traces rouges. Doucement, il se décolla de moi. Je l'aidai à se lever et Adam vient m'aider. Nous lui soutenons chacun d'un côté tandis que Léon nous tient la porte.

Nous l'installons à l'arrière. Ce dernier se laisse faire et nous regarde comme-ci il ne nous méritait pas. Lorsque Léon démarre, j'envoie un message à Ethan

Moi : Dis-moi combien il te doit. Je te ferais un virement.

Ethan 💕 : 156 euros. Mais t'inquiètes pas, on s'occupera de ça plus tard.

156 boules !? Bah putain !

Moi : Non. Le plus tôt, c'est fait, et mieux je pourrais engueuler Victor

Ethan 💕 : Comme tu voudras, miss !

Oui, Ethan adore m'appeler "miss" ou "princesse". Ce n'est pas de la drague, c'est juste des petits surnoms comme ça. Je l'appelle bien "chou", après tout !

Lorsque nous arrivons à l'appartement, j'oblige Adam et Léon a allé se coucher et de me laisser gérer le fauve.

J'assois Victor sur son lit et lui indique d'enlever son sweat. Ne voyant aucune réaction, je le fais moi-même et admire quelques secondes la vue de son torse musclé. Puis je lui retire ses chaussettes et son jogging, toujours sans aucune réaction de sa part. Il est brûlant.

Je vais chercher une bouteille d'eau et un gant que je mouille avec de l'eau froide. Je lui passe le gant sur le visage et sur le torse, afin de refroidir la température de son corps. Je le fais boire, aussi.

Je l'aide à s'allonger dans son lit, puis sors quelques secondes de la chambre pour aller chercher une bassine. Puis, après lui avoir donner un bisou sur le front, je sors de sa chambre et retourne me coucher. Et il est 4 heures du matin. Génial.

With this boy (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant