With this boy (tome 2)

Chapitre 5-Pas si sûre que ça, en faite...

Victor regarde toujours aussi méchamment Clément et son immaturité face à un gamin de 18 piges me fatigue. Et dire que ce grand con est prof d'histoire dans un collège... C'est déprimant...

-Victor...desserre la mâchoire, tu vas te péter les dents..., murmurais-je à son oreille

Aucune réaction de sa part. À croire qu'il a buggé. Clément est mal à l'aise, Léon regarde la scène sans comprendre et je vois Adam au bord des larmes. Lui qui voulait que ça se passe tellement bien...

Bon. On va essayer autre chose. Je lui plantai deux doigts dans les côtes et toujours rien. C'est limite si ses yeux ne clignent plus.

-Je crois qu'il a planté, les gars..., murmura Martin

Bon. Toujours rien. On va essayer une autre technique, et là, ça va marcher.

J'attrapai un plaid et le dépliai sur mes jambes, recouvrant les jambes de Victor par la même occasion. Doucement, les autres commencèrent à reprendre leurs discussions, ne s'occupant plus de Victor et moi, je posai ma main sur le haut de la cuisse de Victor sous le plaid et enfin, il y eut une réaction de sa part. Sa mâchoire se contracta, mais il ne desserra pas les dents. J'avançai doucement ma main vers son entre-jambe et Victor réagit enfin !

Il tourna la tête vers moi, enleva ma main de sa cuisse et se leva, se dirigeant vers sa chambre.

C'est chaud de se dire que le seul moyen que j'ai trouvé et qui marche pour le calmer, c'est de le chauffer.

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Tout le monde est parti se coucher et moi, je traîne dans le canapé, zappant les chaînes TV, Ico (le chat de Romane) sur les jambes.

Victor n'est pas sorti de sa chambre de la soirée et c'était mieux comme ça. Adam a brièvement expliqué la situation compliqué entre Victor et Clément à Léon. D'ailleurs, Clément s'est senti de trop toute la soirée, à cause de Victor.

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que la guerre entre Victor et Clément est déclarée. Et ça me fait flipper...

Demain, c'est la reprise des cours et je suis assez contente. Déjà, parce que j'adore mes études, mais aussi parce que comme ça, j'évite les tensions de l'appart. Et puis, demain, je commence à 11 heures, donc c'est cool !

Léon entre dans le salon, juste avec un jogging et s'assoit dans le fauteuil.

-Tu n'es pas encore couché, toi ?, me demanda-t-il

-J'aimerais bien, mais j'arrive pas à dormir... Et puis toi non plus t'es toujours pas couché !

-J'suis comme toi !

On rigola quelques secondes, puis Léon prit un visage un peu plus sérieux.

-Je sais que ça ne me regarde pas trop, mais...il a quoi, Victor ? Pourquoi il est si froid avec Clément, alors qu'il s'en fout avec moi ?

-C'est compliqué...c'est le plus vieux, alors il se sent obligé de protéger tout le monde, c'est son rôle. Et s'il est si retissant et froid seulement avec Clément et pas avec toi, c'est parce que Romane a un passé amoureux compliqué, et puis c'est la seule fille et la plus jeune de la fratrie, alors il veut la protégée et c'est parfois absurde. Mais il va finir par se calmer, j'en suis sûre...

Pas si sûre que ça, en fait...

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PDV Victor

Ce matin, comme presque tous les matins, j'arrive à la bourre au boulot et ces sales morveux d'élèves vont me le faire remarquer, je le sais.

Pourtant, ce matin, il faudrait mieux qu'ils ne me fassent aucune réflexion, parce que de 1, j'ai dormit en tout une heure cette nuit, de 2, j'ai pas de patience et de 3, je suis toujours sur les nerfs pour hier soir.

Entre cet abruti de Clément qui tripote ma sœur sous mes yeux et cette allumeuse de Gloria, j'ai largement assez pour être sur les nerfs.

Quand j'arrive devant la salle, je l'ouvre, laisse entrer mes élèves et pour une fois, mes élèves ne disent rien sur mon retard et nous commençons le cours. Je vois bien que le fait que je sois de mauvaise humeur et froid embête mes élèves, surtout qu'ils ont rien fait, mais rien n'y fais : je n'arrive pas à redescendre de ma colère.

En plein milieu de cours, quelqu'un toque à la porte, puis entre et la personne qui entre n'est autre que Gloria. Mais qu'est-ce qu'elle fout là, elle ?

Elle analyse la salle et finit par poser son regard sur moi. Elle me sonde quelques secondes, puis sort quelque chose de son sac.

-T'as oublié ça en partant, ce matin, m'expliqua-t-elle, en brandissant mon téléphone

Elle me le lança puis sortit rapidement de la salle. Je resta interdit quelques instants et la colère monta ensuite en moi. Déjà, d'où elle se permet de me déranger en plein cours ? Et puis elle connaît le prix d'un IPhone ou pas ? Si je ne l'avais pas rattrapé, qu'est-ce qu'il se serait passé, hein ?

J'entends mes élèves se poser des questions en chuchotant : « C'est sa meuf ? », « C'est qui ? », « Le bâtard, il a l'IPhone 11 ! », et même « Je ne sais pas qui s'est, mais je kiff ses chaussures ! ».

Enzo, le « bad boy populaire » du collège, leva la main et je ne sais pas pourquoi je sens qu'il va me dire une connerie.

-Enzo ?

-C'est votre copine ?

Qu'est-ce que je disais : une connerie !

-Certainement pas.

Je peux vous assurer une chose, c'est que quand je vais rentrer à l'appartement ce soir, Gloria a intérêt d'être caché, parce qu'elle va s'en prendre plein la gueule.

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Ce soir, quand je rentre à l'appartement, je suis toujours sur les nerfs. Et voir qu'il n'y a que Gloria dans l'appartement me satisfait.

Elle est là, assise sur le canapé, son ordi sur les genoux, ses feuilles de cours éparpillés sur la table basse, une musique de Billie Eilish en fond.

Elle me remarque, me lance un « coucou », puis replonge dans son ordi, visiblement soucieuse de ce qu'elle y voit. Ses lunettes rondes lui tombe sur le nez et même si il faut que je la tue, je la trouve trop mignonne...

Et merde...