With this boy (tome 2)

Chapitre 18-Grande Instance

Quand je suis rentré à l'appart, il y a maintenant 1 heure, j'ai relevé le courrier. J'ai remarqué qu'une lettre venant du tribunal de Grande Instance de Paris m'était adressé.

Et ça fait 1 heure qu'elle est poser sur la table basse, et que je lui jette des sales coups d'œils. Parce que je me doute du sujet de la lettre.

Quand Victor rentre, il semble de bonne humeur. Je fais comme ci de rien n'étais et je me concentre sur mes cours. Victor s'affale dans le canapé après m'avoir lancé un rapide "salut". En posant ses pieds sur la table basse, ce grand brun fit tomber la télécommande et en se baissant pour la ramasser, il tombe nez-à-nez avec la lettre.

Et merde !

-Qu'est-ce que la Grande Instance te veut ?, me demanda Victor en attrapant la lettre

Ok. Jouons la carte de la fille détachée. Ca devrait marcher.

-La Grande Instance ?

-Oui, la Grande Instance, Gloria.

-Oh, je ne sais pas. Je n'avais même pas remarqué que ça venait d'eux..., mentis-je

J'ai plus qu'à croiser les doigts très forts pour qu'il gobe mon joli mensonge...

-Ne me prends pas pour un con, Gloria. Je te connais assez pour savoir que tu ouvres ton courrier dans la seconde où tu le reçois. Donc, je réitère ma question : qu'est-ce que la Grande Instance te veut, Gloria ?, parla Victor d'une voix dure

-Je ne sais pas vraiment... Mais j'ai la nette impression que ça concerne Mike, répondis-je, démasquée

-Mike ? Ton ex ? Je ne vois pas le rapport...

-Si il était violent avec moi, qui te dit qu'il ne l'était pas avec d'autres ? Et qu'il n'a pas fait pire à d'autres ?

-Tu penses à un viol ?

-Je pensais plus à un féminicide, Victor, avouais-je de but-en-blanc

Victor écarquilla les yeux et en lâcha même la lettre, qui tomba au sol.

Je comprends sa réaction. Quand j'ai réalisé, il y a bien longtemps, que Mike pourrait me tuer si l'envie lui venait, j'ai été pétrifiée de peur. Puis je me suis dit que je serais sûrement mieux morte qu'avec lui et battue. C'est sordide, glauque et macabre, mais c'est la vérité. Et je ne pense pas être la seule femme battue a qui cette pensée à traverser l'esprit.

Doucement, j'attrape la lettre et l'ouvre. Victor me regarde faire, presque aussi anxieux que moi.

Mademoiselle Martel,

À l'occasion du procès accusant monsieur Mike Buazer de viol et de féminicide volontaire, vous êtes appeler à la barre pour témoigner à l'encontre ou en la faveur de l'accuser le 27 décembre dès 8h35 au Tribunal de Grande Instance de la ville de Paris.

Cordialement, M.Berez,
Avocat de l'Accusation

Et il y a une carte de visite avec.

Bordel. Je n'avais pas tord. Mike a très très très certainement tuer cette fille qui n'a surrement rien demander ni fait, qui est juste tomber dans les mailles diabolique de Mike.

Victor m'arracha la lettre des mains, la lit rapidement, puis affirma:

-Je viendrais avec toi.

Puis il me prit dans ses bras.

___________

Demain, c'est Noël. Enfin, ce soir. Nous sommes le 24 décembre et je dois être chez Oscar et Agathe dans une heure trente... Et je suis loin d'être prête !

Amaury m'a dit que ce soir, ça ne sera juste pas "noël". Il m'a dit que quelque chose de grandiose et d'extra-ordinaire allait se passer, et j'ai peur.

Ce soir, Amaury viendra avec Raphaëlle. Ils ont ENFIN officialisé leur couple, même si ça faisait déjà 6 mois qu'ils se comportaient comme tel.

Pour Noël, je vais éviter de penser à cette lettre et à ce procès qui m'empêche de faire des nuits pleine depuis que j'ai reçu ladite lettre. Le procès est dans trop jour, putain...

L'appartement sera, ce soir, occupé par la famille Simon. Il y aura bien entendu, Elvis et Céline, leurs parents, et puis leurs grands-parents. Léon y sera également et il est vraiment stressé de rencontrer Elvis et Céline.

Après ma douche, j'enfile un chemisier blanc orné de dentelle que j'entre dans un jean noir très taille haute. Je mets par-dessus un gilet bleu clair, à mes pieds dans des escarpins noirs assez hautes. J'accessoirise avec des bijoux, puis je passe au maquillage.

Je trace un trait de liner noir après avoir maquillé mon teint et j'applique un gloss rosé, sur mes lèvres (merci cap'taine obvious). Je boucle mes cheveux, m'asperge de quelques pschitt de parfum, puis de deo.

Je sors de ma chambre, ferme la porte et je retrouve tout le monde en pleine préparation de la table et du repas.

Victor épluche des pommes de terre, Romane, Léon et Adam s'occupent de la table, tandis que Martin déplace le canapé et que Théo retourne la dinde. Les six rigolent et papotent entre eux, et c'est plaisant de les voir si unis. On dirait, en les voyant comme ça, qu'il n'y a jamais eu toutes ses disputes.

-Ca bosse dur, dîtes-moi !, m'exclamais-je

Les six sursautent avant de crier mon prénom, me faisant exploser de rire.

-Tu comptes pécho qui, Glo ?, me demanda Théo quand mon fou rire se termina

-Les kilos que je vais prendre suite à ce repas ?

-T'es trop canon, meuf !, s'écria Romane en même temps qu'Adam

Je rougis instantanément. Trop de compliments pour moi, là...

-Merci...

Mon téléphone vibra, signe de l'arrivée d'un message. Ca doit être ma mère qui me dit qu'ils sont en bas. Je vais chez Oscar et Agathe avec eux. Et bingo, j'avais raison !

-Je dois y aller ! Bisous les gars, bonne soirée !, m'exclamais-je en sortant de l'appartement

A peine ais-je le temps d'arriver à l'ascenseur, que je sens quelqu'un m'attraper le bras. C'est Victor.

Il me regarde, une mèche de cheveux devant les yeux, un sourire affreusement "cute" sur le visage.

-T'es magnifique, ce soir. Encore plus que d'habitude, murmura Victor, gêné

Je rêve ou...?

-Merci...Toi aussi, t'es beau, ce soir...

Et encore une fois, Victor me donna ce regard brûlant de désir que n'importe quelle ado rendrait folle. Il approcha sa bouche de ma joue, son souffle chaud me donna des frissons.

-Passe une bonne soirée, crevette..., murmura Victor avant de déposer un doux baiser sur ma joue

Et avant que je ne puisse lui souhaiter aussi une bonne soirée, il a disparu.