Chapitre 7-Et merde !

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PDV Gloria

Ce matin, quand je me réveille dans mon lit, je suis prise de sueur froide quand je sens une autre présence humaine dans mon lit. Je ne suis qu'à moitié rassuré quand je constate qu'il s'agit de Victor.

Puis la soirée me revient à l'esprit : le repas, Netflix, mon aveu, ses câlins, ses mots rassurants et pendant une seconde, je me demande si c'est réellement Victor que j'avais en face de moi hier soir. Il était tellement plus calme et souriant que d'habitude.

Lorsque je me tourne vers ma table de chevet, le réveil annonce midi. Merde. Midi. J'étais censé avoir cours ce matin. Et Victor est censé travailler. Et merde !

Alors je secoue un peu Victor, en murmurant son prénom. Il grogne, puis il se lève d'un coup sec quand j'annonce l'heure.

-Midi ! Mais c'est pas possible putain !, s'écria-t-il en se ruant vers la salle de bain, me laissant seule dans la chambre

Je ne me presse pas. Je n'avais cours que ce matin, alors ça n'aurait aucun intérêt que je me prépare. La seule chose qui me préoccupe, c'est que je ne sais pas comment je vais justifier ça à la Fac.

Je fais réchauffer les pâtes restantes d'hier soir, sors deux couverts puis allume la télé. Et vingt minutes plus tard, quand il sort de la salle de bain, Victor est douché, rasé, habillé et parfumé.

Il s'assoit en face de moi, le téléphone dans la main. Je le sers, puis me sers, et nous commençons à manger, dans le plus grand des silences.

J'hésite à abordé ce qu'il s'est passé hier soir. Finalement, après quelques minutes de silence, je me lance enfin.

-Tu sais, à propos de ce que je t'ai dit hier soir...garde le pour toi..., lui demandais-je doucement

-Je ne suis pas con, hein !, cracha-t-il froidement sans lever les yeux de son téléphone

Ok... ? Je ne comprends pas tout là...

-Je suis sérieuse, Victor., répondis-je, la voix tremblotante

-Putain, mais tu me casses les couilles ! J'en ai rien à foutre de ta vie, putain !, s'écria soudainement Victor en se levant

Et puis d'un coup, mon petit cerveau se réveilla et...

-Tu te fous de moi ! Tu t'es pris pour qui, putain ! T'es le seul à qui j'ai parlé de ça, et toi ! Toi ! Toi, tu réponds comme ça... T'avais raison : t'es un vrai connard, Victor !, sifflais-je en soutenant mon regard

-T'as cru, j'étais ton petit pour me parler comme ça, là ! Tu sais quoi ? Je le comprends, ton ex : t'es tellement insupportable !

À cette parole, quelque chose en moi se brisa et ma main claqua sur sa joue. D'un coup, tout le respect que j'avais pour Victor disparue, emmenant ma confiance par la même occasion.

Je me sens idiote et naïve d'avoir pu penser un instant que Victor en avait quelques choses à foutre de moi. Il en a rien à foutre, la voilà la vérité.

Les larmes menacent de couler...Et, ah, bah non, trop tard, elles coulent déjà à flots sur mes joues. Les mecs sont vraiment tous les mêmes, putain !

Je lui tournai le dos, laissant derrière moi ma confiance en moi qui était déjà bancal.

Je le déteste.

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Ce soir, quand Victor rentre, tout le monde est dans le salon en train de parler, et moi, je suis dans ma chambre, affalé sur mon lit comme un crêpe. Je n'ai pas bougé depuis ce midi.

Je suis pathétique, putain...

-Glo !, m'appela Adam derrière ma porte

-Je veux voir personne !, grognais-je

-Même pas moi ?, entendis-je

Merde. Mon père.

Ne demandant pas l'autorisation, Alexis Martel, mon très cher paternel entra dans ma chambre et alluma la lumière.

-Allez ! On se réveille là-dedans !, s'écria-t-il toujours aussi discret

Je le regardai du coin de l'œil. Vêtus d'un de ses légendaires jeans noirs et d'un sweat gris, ses cheveux bruns tombent sur son front, ses pointes blondes (dû à de vieilles décolorations) lui tombant sur le nez. C'est fou ce qu'il paraît jeune.

-Papa...laisse-moi tranquille..., murmurais-je sans bouger

Je le sentis s'asseoir sur mon lit et sa main se posa sur mon dos.

-Qu'est-ce qu'il se passe, ma chérie ?, me demanda papa tout doucement

Je me relevai et me jetai dans ses bras, étouffant un sanglot. Je suis très proche de mes deux parents, mais j'ai toujours été plus proche de mon père que de ma mère. Par exemple, quand je faisais des cauchemars, la nuit, étant gamine, je n'appelais pas ma mère, mais mon père.

-Ma chérie..., souffla mon père en m'entourant de ses grands bras

On resta comme ça de longue minutes, jusqu'à ce que son ventre cri famine. Je rigolai et me détachai de lui. Son regard paternel me fit comprendre que je ne m'en sortirais pas aussi bien et qu'on par parler de ce qu'il vient de se passer.

En attendant, il me propose d'aller manger un McDo, rien que lui et moi. Grosse bouffe que je suis, j'ai accepté.

Alors, j'enfilai juste une veste et une paire de Vans, puis on sortit tous les deux de l'appartement.

Quand on est passé dans le salon, j'ai senti le regard de Victor sur moi. C'était terriblement étrange et perturbant. On s'est jeté un long regard pendant que mon père a annoncé que je sortais et Romane a plusieurs fois passé son regard de moi à Victor et de Victor à moi.

Romane n'est pas débile, elle a bien dû comprendre qu'il s'était passé quelque chose entre Victor et moi. Et la connaissant, elle fera tout pour découvrir ce qu'il s'est passé.

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Et encore une dispute...pardon ! Avis ?

With this boy (tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant