With this boy (tome 2)

Chapitre 10-Beurette

C'est toujours pareil ! À chaque moment de l'année, depuis que j'ai quatorze ans, je suis à la fois excitée et peureuse de cette période : Noël.

J'adore l'ambiance de Noël : les films de Noël, les sapins, les décorations, les cadeaux, le pain d'épice. Mais j'ai aussi affreusement peur des repas de famille. Surtout ceux de Noël. Quelques jours avant mon quatorzième Noël, ma grand-mère paternelle est décédé. Vous imaginez bien l'ambiance le soir de Noël.

Cet après-midi, nous décorons l'appartement avec les autres. Nous avons été les achetés hiers avec Romane et nous sommes très satisfaite de nos achats. Les garçons, eux, se sont débrouillé du sapin qui est, sans mentir, immense. Il touche presque le plafond.

Romane et moi avons décidé de prendre des décorations dans les tons dorés et ça plaît étonnamment aux gars. On était persuadé que ça ne leur plairait pas et qu'on se disputerait, mais non. On rigole tous en décorant le sapin et l'intérieur. Romane et Adam bataillent pour décorer le sapin, Théo et Martin décore le balcon tandis que Victor et moi décorons les murs et le plafond.

Je remplace les plaids et coussins blancs du canapé par des plaids et des coussins de Noël et Victor accroche des guirlandes lumineuse au-dessus du canapé ; ça fait une sorte de pluie de guirlandes. Ico joue avec les guirlandes et s'entortille dedans.

Ayant fini les premiers nôtres tâches, Victor et moi, nous nous affalons dans le canapé comme deux vieux. Notre relation, c'est clairement une montagne russe. Nous avons parlé ce matin en nous réveillant de ce qu'il s'est passé hier avec Mike. Victor m'a affirmé que je devais porter plainte contre Mark et que je devais demander une procédure d'éloignement. Ce que Victor ne sait pas, c'est que je l'ai déjà fait, plus d'une fois, mais que ma demande est refusé, à chaque fois.

Enfin bref. Et puis bah maintenant, on est juste des colocs normaux. Ce n'est pas le grand amour, mais c'est la guerre non-plus. C'est juste normal. Les autres ne comprennent rien. Adam et Romane ne savent même pas comment Victor s'est retrouvé avec un œil au beurre noir. Je me demande d'ailleurs comment il va faire demain, au travail.

Ses élèves vont forcément le voir et il peut même être suspendu pendant plusieurs jours pour ça.

-Comment tu vas faire demain, pour ton œil ?, demandais-je en caressant Ico

-Je ne sais pas.

-On pourrait peut-être essayer de le cacher avec du fond de teint ou du correcteur..., proposa Romane

-Pas con..., soufflais-je

Victor tourna immédiatement la tête vers sa sœur, puis vers moi, avant de désapprouver de la tête.

-Il est hors de question que vous me transformiez en beurette !

-Mais on ne va pas te transformer en beurette : on va juste cacher ton coquard !, répliquais-je

-Ok. Mais faut que ça soit discret !, exigea le plus vieux de cette coloc

Dix minutes, plus tard, nous sommes tous entasser dans le canapé à regarder un bêtisier.

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Ce matin, après notre petit-déjeuner, j'installe Victor sur une chaise de la salle à manger. Romane et moi avons étalé chacune notre maquillage sur la table. Victor regarde les produits d'un mauvais œil tandis que les trois autres garçons rigolent de lui.

-Je te préviens : si on voit que je suis maquillé, ça va gueuler !, s'exclama Victor

-T'inquiètes !

En dix minutes et quelques produit plus tard, le visage de Victor est redevenu totalement normal. Et je me suis débrouillé pour que ça ne couvre pas tout, pour pas qu'un œil soit cerné et pas l'autre.

-Bon et bah, tu vois que c'est discret !, dis-je en lui donnant mon miroir

-Ouais, ça passe..., ronchonna le plus vieux. Merci.

-Et bah de rien !

Il me jeta un regard en coin avant d'attraper sa veste en cuir sur le porte manteau. Je suis sûre à 99 % que Victor fait tourner les têtes de plus d'unes et d'uns au collège. C'est logique, en même temps : c'est un grand brun musclé au regard ténébreux et au charisme légendaire qui est sexy, en plus de ça. Obligé que des élèves et peut-être même des profs lui tournent autour.

Aujourd'hui, comme souvent, il est habillé d'un jean noir avec un sweat Levis gris et de son incontournable Daniel Welligton.

-Bon, j'y vais ! À ce soir, tout le monde !, s'écria-t-il

Je n'ai pas cours aujourd'hui. Romane non plus. On va donc en profiter pour aller faire nos courses de Noël. Ni elle ni moi n'avons vraiment d'idée de ce que nous allons offrir aux gars. J'ai en revanche une idée de ce que je vais offrir à mes parents, à Amaury, au reste des gens avec qui je passe Noël et à mes amis.

Après avoir enfilé un jean noir, un simple sweat gris et mes Vans, je rejoins Romane dans le salon. Je n'ai pas pris le temps de me coiffer ni de me maquiller, ce qui fait que j'ai une vieille boule de cheveux sur la tête et que j'ai posé mes lunettes de repos sur le nez. Romane, elle, est tout le contraire. Parfaitement habillée, elle a bouclé ses cheveux et a fait un maquillage ultra sophistiqué sur ses yeux. J'ai jamais réussi à savoir comment elle faisait, ces nanas hyper fraîches à 8 h en hiver. Comprends pas.

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-On a réussi !, s'écria Romane en s'affalant dans le canapé lorsque nous rentrons à la maison au alentour de 15 heures

-J'ai cru qu'on y arriverait jamais !, ajoutais-je en prenant un coca dans le frigo