With this boy (tome 2)

Chapitre 31-Younger

PDV Gloria

La porte claque. Il est 19 h 37. C'est sûrement Victor. Ca ne peut qu'être lui.

J'entends Romane demander à Victor comment ça s'est passer. Et j'entends Victor lui répondre "qu'il" n'est qu'un abruti. Je ne sais pas de qui ils parlent et pour tout vous dire, je m'en fous pas mal. De toute façon, je me fous de tout depuis une semaine. Depuis ma dispute avec Amaury, en fait.

Quelqu'un toque à la porte de ma chambre. Je ne réponds rien et reste couché en étoile de mer sur mon lit, sachant que l'individu derrière la porte entrera dans ma chambre dans tous les cas. Et bingo, ma porte s'ouvre et quelques secondes après, ma musique se coupe. Je n'ai pas le temps de me retourner que j'entends Victor râler :

-Sérieux, Glo, j'en peux plus de cette musique. Ca fait une semaine qu'elle tourne en boucle.

La musique dont parle Victor, c'est Younger de Ruel. Une chanson qui parle de deux meilleurs amis qui sont devenus comme des étrangers suite à une dispute. Et ça fait une semaine que je n'écoute QUE cette musique, en boucle, toute la journée.

-Laisse-moi, soufflais-je en remontant ma couette sur mon dos

J'entends ma porte se fermer, mais je sais que Victor est encore dans la chambre. Il s'assit sur le lit, mais je ne tournai pourtant pas la tête vers lui. J'ai la sale manie de refuser tout contact visuel depuis quelques jours. Impossible de savoir pourquoi.

-Faut que je te dise quelque chose, commença Victor

Je daigna enfin me tourner vers lui, sans pour autant enlever la couette de mon corps ou m'assoir.

-J'ai été voir Amaury, m'avoua Victor sans passer par quatre-chemins

Oh...

-Pourquoi ?, demandais-je en me relevant un peu

-Pour lui parler de toi. Je voulais le faire réagir, je crois, m'expliqua le brun devant moi

-Mais pourquoi ?

-Parce que j'en peux plus de voir la femme que j'aime déprimer un peu plus chaque jour, à cause d'une simple dispute, répliqua Victor d'une voix sérieuse

Je bloquai. "La femme que j'aime". Je n'ai pas rêvé ? Il vient vraiment de dire ces mots ? Mon cœur bat anormalement vite et en vrai, je sais très bien pourquoi.

-La-la femme que tu aimes ?, bafouillais-je, pas sûre

-Oui. La femme que j'aime, affirma Victor en posant ses si jolis yeux marron dans les miens

Il plongea dans mes iris et j'ai vraiment l'impression qu'il arrive à fouiller mon âme et à l'analyser sous toutes ses coutures. Mais en une fraction de seconde, je saute sur lui, ne résistant plus à l'appel de sa bouche sur la mienne.

Nos lèvres s'entrechoquent et immédiatement, tout mon corps frissonne. Je surplombe Victor, à califourchon sur ses jambes croisées en tailleur. Mes mains sont logées dans son cou, tandis que les siennes serrent ma taille et me collent à lui.

Victor rompt le baiser, mais me garde tout de même extrêmement proche de lui. C'est limite si le tissu de mon sweat gris et le sien ne rentre pas en collusion.

-Et toi ?, me demanda Victor. Est-ce que tu m'aimes ?

-Tu n'imagines même pas à quel point, soufflais-je avant de refaire coller nos bouches ensemble

Victor nous fait basculer et je me retrouve sur le dos, l'élu de mon cœur me surplombant, nos lèvres toujours l'une contre l'autre.

Doucement, nous rompons ce baiser. Victor me sourit, embrassa mon nez avant de poser sa tête sur ma poitrine, une main dans la sienne, l'autre en train de me faire des papouilles. Nous restâmes comme ça longtemps, très longtemps. Notre petit moment fut brisé par quelqu'un qui toque à ma porte.

-Oui ?, dis-je pas trop fort, car Victor s'est endormi

Théo entre dans ma chambre et s'arrête dans son élan quand il nous voit, Victor et moi, enlacés comme deux vers. Il sembla surpris, mais afficha ensuite un grand sourire.

-C'est pour ?

-Euh...Romane veut nous parler à tous. Elle dit que c'est important, m'expliqua Théo

-OK. Je réveille Victor et on arrive, répondis-je en souriant

Théo hocha la tête avant de sortir. Je passai ma main dans les doux cheveux de Victor. Je l'entendis soupirer de plaisir, ce qui me fit rigoler.

-Victor... réveille-toi...ta sœur veut nous parler, murmurais-je

-Mmh..., grogna Victor

Charmant.

-Allez..., chuchotais-je en le secouant un peu

Et finalement, 5 minutes plus tard, nous étions enfin assis dans le salon. Victor s'est installé sur le fauteuil et je n'ai pas eu d'autre choix que de m'installer sur ses cuisses. Romane et Clément sont assis à même le tapis du salon.

Je ne savais pas que Clément était là. Bien entendu, Victor a refusé de dire bonjour au copain de sa sœur, tel l'enfant qu'il est. Du grand Victor Simon, quoi !

Romane et Clément s'échangèrent un regard complice, amoureux, mais aussi très anxieux.

-Bon..., commença Clément

-Si on vous a réuni ce soir, c'est pour vous parler de quelque chose. Mais s'il vous plaît, ne nous couper pas. Alors...

-Il y a quelques jours, j'ai été prise de violentes nausées. J'ai pensé à une simple gastro, mais j'ai fait un malaise. J'ai donc été à l'hôpital et...,commença Romane

Je sens Victor se contracter. Je crois qu'on pense à la même chose.

-Et j'ai su que ce n'était pas juste une gastro. Étant donné que j'étais chez Clément toute cette semaine, je n'ai pas voulu vous prévenir par téléphone..., continua Romane

-Mais voilà, le verdict est tomber..., ajouta Clément

Victor sert les poings, Martin n'a pas l'air d'avoir capté, Théo à l'air choqué et Adam à les larmes aux yeux. Quant à moi, bah, j'espère très fort que ce n'est pas ce à quoi je pense. Parce que si c'est ça, ça va partir en 3e Guerre Mondiale à l'appartement et personne n'a besoin de ça en ce moment. Clément semble bouleversé tandis que Romane a les larmes aux yeux. L'ambiance est lourde, dans l'appartement. Ico me grimpe sur les jambes.

Et Romane l'annonça enfin.

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D'après vous, qu'arrive-t-il à notre petite Romane ? ps: je fais comme la semaine dernière, je vous publie les chapitres de la semaine prochaines, mon wifi fait toujours n'importe quoi.