With this boy (tome 2)

Chapitre 19-Au début ?

Nous y sommes. Le 27 décembre. Le jour du procès, qui ne durera sûrement pas une heure, mais une semaine.

Je n'ai pas dormi de la nuit. Je n'ai pas arrêté de penser et de réfléchir sur ce fameux procès. J'ai même failli annuler.

Victor est le seul au courant. Personne n'a besoin de savoir. Pas même mes parents ou Amaury. Je me suis toujours débrouillé seule et j'ai toujours tout garder pour moi, ce n'est pas pour aujourd'hui aller crier sur tous les toits que je vais au procès de mon ex violent.

Au petit-déjeuner, je n'ai rien mangé. J'ai enfilé un jean noir et un chemisier en soir blanc, après ma douche. J'ai attaché mes cheveux en une queue-de-cheval très serrés et je me suis à peine maquillé.

Nous partons les premiers de l'appartement, avec Victor. On a vendu aux autres qu'on avait une réunion pour le voyage en Italie.

Et je ne sais pas comment c'est possible, mais ils y ont tous cru. Enfin, je crois.

Dans la voiture de Victor, l'ambiance est loin d'être merveilleuse. Je suis anxieuse et j'ai peur de me retrouver face à Mike. Je serais capable de perdre tellement les moyens que je pourrais affirmer que Mike était le petit ami parfait.

10 minutes plus tard, nous y sommes. Le tribunal est immense. Me retrouver dans un tribunal dans un autre contexte que les études me pertube.

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-J'appelle maintenant à la barre Gloria Martel, l'ex petite-amie du suspect, m'appelle M.Berez, l'avocat de l'Accusation

Mike est dans sa loge des accusés, un sourire flippant aux lèvres. Je vois les parents de la fille potentiellement violer puis tuer par Mike au bord de la crise de larmes, et ça me brise.

Victor me sert fort la main contre la sienne, pour m'encourager, puis je me lève et traverse la salle d'audience. On me regarde, on chuchote sur mon passage et je sens le regard lourd de Mike sur moi.

Après avoir juré que je ne dirais rien d'autre que la vérité, je me présente, sentant toujours le regard de Mike sur moi.

-Je m'appelle Gloria Martel, j'ai 22 ans et je suis étudiante en droit. Je suis sorti pendant 3 ans avec Mike.

-Mademoiselle Martel, quel genre de petit ami était monsieur Eisner avec vous ?, commença M.Berez

-Au début, il était doux, attentionnée, calme...

-Au début ?

-Oui. Environ 1 an après le début de notre relation, il est devenu froid et distant. Je sais qu'il m'a trompé, aussi. Plus d'une fois. Après notre emménagement ensemble, en fait. Puis il a commencé à m'insulter de tous les noms dès le moindre geste de ma part.

-Y-a-t'il eu plus que ce harcèlement moral ?, continua M.Berez

-Oui. Il y a eu une gifle, puis deux, puis trois... Tous les prétextes étaient bons pour me frapper. Il lui arrivait de me pousser assez violemment contre un mur pour que j'en ai des bleus, et même une côte fêlés, une fois, expliquais-je honteusement

Alors que je n'ai pas à me sentir honteuse...

-Encore une fois, y-a-t'il eut plus ?

-Oui.

-Racontez-nous.

J'inspirai un grand coup, fermai les yeux puis je me lançai...

-Je suis tombé enceinte en début d'année. Et j'ai avorté avant même de le dire à quelqu'un. Je ne voulais pas faire naître un enfant, mon enfant, dans cette situation, qui aurait eu comme père un pervers narcissique. Malheureusement, Mike l'a appris et...j'ai vraiment cru mourir ce soir-là. Il m'a insulté, jeter contre le mur, claquer, et à fini par me rouer de coups de poings et de coups de pieds dans le ventre, dans le dos et sur les bras. J'ai fui quand je l'ai vu se diriger vers les couteaux de cuisine. Ce soir-là, j'ai erré seule dans Paris. Lorsque je suis rentré, au petit matin, Mike faisait comme ci ce qu'il s'était passé la veille au soir n'existait pas, mais j'ai compris dans son regard que je ne pourrais plus être libre de ma vie. Alors pendant des mois, j'ai été sa soumise. J'ai supporté ses insultes, ses coups, ses excès de colère, ses crises de nerfs...Je ne montrais rien à mes amis, et encore moins à mes parents. Et en septembre, Mike m'a quitté sans explication. Il m'a foutu à la porte de chez nous, avec mes affaires. Il ne s'est sûrement pas rendu compte qu'en me quittant, il venait de me sauver d'une mort certaine avec lui, expliquais-je, les joues baignées de larme, le silence planant autour de moi

Les regards sont concentrés sur moi, et parmi toute cette foule, je reconnais les yeux de Victor. Ses yeux n'expriment pas de la pitié, ni de la peine... Ils expriment une sorte de reconnaissance, d'admiration, et je ne comprends pas pourquoi.

On se regarde dans les yeux quelques secondes, et ces quelques instants "d'eye contact" arrivent à calmer mes pleurs.

Mike, lui, ne sourie plus du tout et commence à s'agiter, tout comme son avocat qui joue nerveusement avec sa tenue.

-Merci, Mademoiselle Martel, me remercia M.Berez

Je retourne ensuite aux côtés de Victor, qui prends immédiatement ma main qu'il sert très fort. Quand l'audience est levée, je m'empresse de sortir, Victor sur mes pas. J'étouffe dans ce tribunal.

Dehors, je m'assois sur les marches et pose ma tête dans mes mains en inspirant l'air frais de ce mois de décembre. Je sens Victor s'asseoir à côté de moi, une clope pendu au bec, si j'en crois cette odeur désagréable de tabac. Mike fumait, lui aussi. Et pas que du tabac, d'ailleurs.

-Tu m'impressionnes un peu plus chaque jour, tu sais ? Il t'est arrivé les pires choses du monde, mais tu es toujours debout, souriante et vivante. Où trouves-tu cette force de caractère, Gloria. Peu de gens l'ont, cette force. Je n'aurais jamais eu le courage de continuer ma vie, si j'avais été à ta place. Tu mérites d'être heureuse. Et je ferais tout pour que tu le sois, un jour ou l'autre. Je ne peux te jurer qu'une seule chose : je serais toujours là pour toi. Je te soutiendrais toujours. Je suis très fière de toi, Gloria, parla Victor d'une voix douce

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Votre avis sur ce chapitre ? J'aimerais vraiment avoir votre avis, car j'ai eu beaucoup de mal à écrire une version de ce chapitre qui me plaît...