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J'ai un sourire béat. Cam serait ici en cet instant il se moquerait gentiment de moi et il aurait bien raison. Mais quoi, j'ai bien le droit. J'ai dormi comme un nouveau né et je suis certain que pendant mon sommeil je souriais aussi. Je me sens si léger. Hier j'ai passé ma journée avec un ange. La personne la plus douce que je connais. Une auréole serait apparue au-dessus de sa tête je n'en aurais pas été étonné. Je ne tiens plus, il faut que je partage cet état de sérénité avec mon meilleur ami. Peut-être même que j'appellerais Hugo par la suite, et Capucine et Laura. Enfin tout le monde. Ils n'en croiront pas leurs oreilles. Moi le dandy, je suis tombé sous le charme de cette fille aux yeux couleur émeraude, aux yeux si pétillants. J'attrape mon téléphone.

-Camille, faut que je te raconte.

-T'es sérieux là ? Non mais t'as vu l'heure ? Six heures quoi, six heures du mat. Et je te signale qu'on aurait pu déjeuner ensemble ce midi à la cafétéria.

Je sais qu'il n'est pas fâché. Et il va comprendre. Il faut que je lui dise, maintenant. Pas dans deux heures, pas dans cinq. Non c'est maintenant.

-Tu ne vas pas me croire. C'était... ouais c'était... tellement bien. Même plus que ça. T'imagine pas.

Je l'entends pouffer et quelqu'un qui lui demande ce qu'il se passe.

-Je suis désolé, je ne devrais pas rire mais si tu t'entendais. Je devrais enregistrer ça.

-Y a quelqu'un avec toi ? C'est qui ? Faut pas que Yannis sache quoique ce soit. Il va m'étrangler et cacher mon corps ensuite. J'en suis sûr.

-Je te confirme que tu vas passer un mauvais moment. Et puis là je suis avec Vincent. J'attends une quinzaine de jours et je le présenterai à mes deux colocs.

-Ok, enfin bref. Ma journée d'hier était fantastique. La meilleure de toute ma vie.

-Sympa pour moi, vu le nombre de journées passés ensemble, je pensais t'avoir fait plus d'effets.

Il part d'un fou rire. Et je le suis.

-Mince, elle se lève. Je te laisse. On en reparle plus tard.

-Quoi ???!!! Me dis pas que....

Tût tût... j'ai raccroché. Il va s'imaginer plein de choses et me harceler au téléphone. Pour le moment je vais le mettre en silencieux, j'ai bien plus important à faire.
Elle est là, assise sur l'un des tabourets du bar de la cuisine. Même au réveil elle est belle. Parfaite. Je remue la tête de gauche à droite. Je ne me reconnais plus. Mes neurones ont fondu. Je suis subjugué par elle.
Quand elle m'entend arriver, elle se tourne vers moi.

-Salut ! Bien dormi ?

-Super bien. Mes lèvres doivent s'étendre d'une oreille à l'autre. Je dois avoir l'air niais. Et toi ?

-Oh oui. Le lit est super agréable. Merci de m'avoir hébergée pour la nuit. Je ne me voyais pas rentrer seule si tard.

-Tu sais bien que je t'aurais raccompagnée.

-Tu aurais préféré ?

-Non, bien sûr que non. Je suis même heureux que tu sois restée.

Je ne lui dis pas qu'en temps normal je ne parle pas avant de boire mon premier café de la journée. Elle me trouverait bougon.

-À quelle heure tu commences les cours aujourd'hui ?

-Huit heures trente. J'ai encore le temps. L'école de formation n'est qu'à un petit quart d'heure d'ici. Quand je suis en stage, c'est beaucoup plus tôt si j'ai des horaires de matin et quand je travaille l'après-midi je ne termine pas avant vingt et une heures. Et toi ? T'as des horaires cool à la fac ?

L'habit ne fait pas le moine (Tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant