L'habit ne fait pas le moine (Tome 3)

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J'entends la sonnerie de mon téléphone qui m'annonce l'arrivée d'un sms. Ooohhh non, c'est trop tôt. Je peine à ouvrir les yeux. C'est le lendemain de Noël et hier je me suis couché super tard et super fatigué de mon sport... en chambre.
Ouais, Léna m'a appelé en fin de journée pour me demander si ça me tentait d'aller chez elle. Huummm, comment passer à côté, impossible de répondre par la négative à ce genre d'invitation. Parce que je sais très bien ce que notre tête à tête va donner. Une partie de jambes en l'air. Et pour tout dire j'aime ça.
Donc évidemment après avoir fait plusieurs cabrioles, je suis plutôt crevé et je me demande qui peut bien m'emmerder en ce jour. Surtout que je ne dois pas trop traîner. Je vais chez Camille tout à l'heure. Je dois aller offrir mes petits présents.

Je tends péniblement mon bras jusqu'à la table de chevet et attrape mon téléphone. Preuve que je ne suis pas encore bien réveillé je le fais tomber. Putain fait chier. Me voilà obligé de bouger mon corps pour aller le récupérer au sol et tant qu'à faire je me lève complètement et vais me préparer un petit déjeuner. Pendant que mon café se prépare, je me décide enfin à lire le message reçu un peu plus tôt. Tiens c'est Camille,

Je peux venir ? J'ai besoin de te parler.

Pas la peine je passe en fin de matinée chez toi. Ta mère m'a invité.

J'ai un truc à te dire et je préfère qu'on se voit seul à seul.

Ok, pas de soucis. Je t'attends.

Cet échange de sms est étrange et je ressens comme un malaise de la part de mon ami. Je n'ai pas le temps de m'attarder, il va bientôt arriver. Je me précipite sous la douche. Mon café attendra un peu.

Je viens tout juste de sortir de la salle de bains que la sonnette résonne. J'ouvre la porte d'entrée et le visage de Camille me confirme qu'il y a un problème. D'un coup j'ai peur. Il vient m'annoncer une catastrophe j'en suis persuadé. Le voir défait comme ça me donne des sueurs froides.

- Salut, tu as petit-déjeuner ?

Je ne trouve pas grand-chose de mieux a dire pour le moment. Je crois que je ne veux pas qu'il me dise quoique ce soit. Et s'il m'annonçait qu'il est malade ? Du genre un truc incurable. Non non vraiment, je ne veux rien savoir.

- Nan, je ne peux rien avaler.

Putain c'est pas possible.

- Y a un problème ?

Camille me regarde. Ses yeux sont rouges tout comme le bout de son nez. Ses paupières sont gonflées comme si elles étaient gorgées d'eau et je ne parle même pas des cernes noirs sous ses yeux.
Il est proche de pleurer de nouveau. Je l'entraîne sur mon grand canapé et je me prépare à recevoir la mauvaise nouvelle.

- Parles-moi, s'il te plaît.

- Il faut que je t'avoue quelque chose mais c'est compliqué pour moi de le dire. Je ne sais pas du tout comment tu vas réagir.

Je ne sais pas quoi lui répondre, je n'ose même plus le regarder. Je préfère fixer un point au delà de la fenêtre du salon. Je suis tétanisé.

- Je suis bixesuel.

Et là je lâche un gros

- Oh PU.TAAIIIN

Je m'affale au dos du canapé et passe mes mains sur mon visage. J'entends Camille sangloter et me dire