Tristan
J'avais presque fini de distribuer toutes les chambres lorsque l'aubergiste se rendit compte d'un problème.
- Messire, il va manquer une chambre. Vous êtes un de plus que prévu.
J'achevai tout de même de distribuer les clés à mes hommes puis me retrouvai seul dans le couloir avec l'aubergiste et sans chambre.
- Je peux vous laisser notre chambre et ma femme et moi irons dormir chez mon cousin, proposa-t-il mal à l'aise de la situation dans laquelle je me retrouvais.
J'avais bien vu pendant le dîner que sa femme était à un stade bien avancé de sa grossesse et je n'allais sûrement pas lui faire quitter le lit à une heure si tardive pour traverser le village.
- Ne vous en faîtes pas, je vais partager la chambre de mon valet. Il y a bien assez de place pour deux dans vos lits.
Je me dirigeai vers la porte de l'une des premières chambres que j'avais attribuée à Elliot et appuyai sur la poignée en me doutant que la porte serait déjà verrouillée.
- Pourriez vous me donner le double de la clé de cette chambre ? Demandai-je à l'homme avant qu'il ne redescende.
Il me la confia et j'ouvris la porte le plus doucement possible pour ne pas réveiller mon valet qui devait déjà dormir.
- Elliot ? Appelai-je tout de même.
Celui-ci ne me répondit pas, déjà endormi, et je me déshabillai donc dans la pénombre pour ne pas le réveiller. Une fois vêtu uniquement de mes chausses, j'empilai mes affaires sur les siennes sur une chaise et me glissai dans les draps à ses côtés. Le lit était étroit mais cela devrait tout de même être suffisant pour deux. J'espérai seulement qui n'avait pas le sommeil agité et que s'il venait à se réveiller avant moi, il me reconnaitrait avant de m'agresser.
¤ ¤ ¤
Je me réveillai à cause d'une odeur qui emplissait mes narines. Je n'avais pas encore ouvert les yeux mais je sentais un délicat parfum de fleur envahir mon nez. J'inspirai un peu plus fort pour en profiter et enfouis mon nez dans une abondante chevelure tout en resserrant mon bras autour du corps chaud contre le mien. Ce fut à cet instant que je compris que quelque chose n'allait pas. Ma main se trouvait sur une poitrine. Il y avait une femme dans mon lit.
J'ouvris brusquement les yeux pour essayer de comprendre la situation. Un discret rayon de soleil coulait des rideaux et fournissait un peu de lumière à la chambre. Suffisamment pour que je visse une tresse à moitié défaite devant mon visage et un corps aux formes sensuelles dévoilées par le drap qui ne le recouvrait plus entièrement. Je pris pleinement conscience que ma main était bien posée sur un sein ferme ce qui enclencha une réaction en conséquence sur mon bas ventre. Alors que je m'apprêtais à retirer ma main et me redresser pour découvrir le visage de l'inconnue qui dormait pour je ne savais trop quelle raison dans le même lit que moi, celle-ci remua. Son corps recula contre le mien tandis qu'elle marmonnait des choses inintelligibles dans son sommeil et ses fesses se frottèrent plusieurs fois contre mon érection, aggravant la situation. Il fallait absolument que je quittasse ce lit avant qu'elle ne se réveillât ou que je ne cédasse à mes instincts primaires qui brûlaient mon bas ventre.
¤ - ¤ - ¤
HéloïseJe quittai progressivement le pays des songes en sentant une douce chaleur envahir ma poitrine. Je remuai dans mon demi-sommeil et je compris que quelque chose était anormal ce qui acheva de me réveiller. Un bras reposait autour de mon corps et une main était posée sur mes seins. Je sentais également un corps collé au mien dans mon dos.
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Héloïse ou Le double jeu
Historical FictionAutant vous prévenir de suite, il y aura bien une demoiselle en détresse mais pas de dragon, pas de marraine la bonne fée ni de chevalier servant. Quant au noble qui doit épouser la demoiselle en détresse à la fin de l'histoire... c'est un Vicomte m...