Avant le chapitre, juste un petit mot pour vous remercier. Vous êtes de plus en plus nombreux à suivre cette histoire, à voter, à l'ajouter à vos listes de lecture... Alors juste merci ! Et bonne lecture !
***************
Tristan
Une fois dans ma chambre, loin d'Héloïse puisque nous étions dans des ailes opposées, je me débarrassai de la tunique que j'avais du acheter en ville en urgence lorsque le Duc m'avait annoncé qu'il acceptait ma demande en fiançailles. Si j'en croyais le regard qu'avait eu Héloïse en me découvrant, elle avait eu l'effet escompté.
Je finis par me glisser entre les draps avec une seule hâte : être au lendemain pour enfin quitter cet endroit avec Héloïse. Le Duc m'avait presque ordonné de partir le plus vite possible pour que sa fille ne passât pas un jour de plus au château d'Amboise. Et la jalousie qui surgissait parfois en surprenant des regards sur Héloïse me poussait à lui obéir. Perdu dans mes pensées, je n'entendis pas tout de suite que quelqu'un avait frappé à ma porte mais le compris en voyant le battant s'ouvrir lentement.
Je me redressai sur ma couche avant d'attraper ma dague et de me lever. En quelques enjambées j'étais devant mon visiteur nocturne, l'arme au poing.
- N'ayez crainte Messire, ce n'est que moi Elliot, votre valet.
Je tirai Héloïse à l'intérieur de la chambre avant de vérifier qu'il n'y avait personne dans le couloir. Je fermai ensuite la porte et j'eus à peine le temps de me retourner qu'Héloïse était dans mes bras. Elle avait à nouveau enfilé les vêtements de son frère pour se faire passer pour mon valet et traverser le château sans être inquiétée.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Ma chambre est trop grande pour moi toute seule alors je l'ai désertée.
- Il faudra que tu y retournes avant que les domestiques de ton père ne viennent te réveiller.
Avec l'unique bougie encore allumée dans la chambre, je distinguai une expression surprise sur le visage d'Héloïse.
- Tu ne me renvoies pas à ma chambre en me disant que c'est imprudent ?
Je lâchai un rire bas en l'observant.
- Te renvoyer seule à cette heure rejoindre ta chambre ? Il faudrait que je sois fou pour le faire.
Un sourire sincère étira ses lèvres avant qu'elle ne vînt les poser sur ma joue, me faisant frissonner. Cette femme aurait ma mort. Je refermai mes bras autour de son corps serré au mien et nous restâmes un moment dans cette position dans le silence serein de la chambre.
Puis les mains d'Héloïse glissèrent sur la peau de mon dos et elle m'embrassa. J'étais étonné de la voir aussi audacieuse. Ma main retira son couvre-chef pour laisser ses cheveux cascader librement dans son dos. Nos bouches se séparèrent et je posai mon front contre le sien.
- C'est pour cette raison que tu voulais savoir où était ma chambre tout à l'heure ?
Héloïse hocha la tête avant de me tirer jusqu'à ma couche où elle s'échoua avant de poser son regard sur moi. Ses yeux brillaient, de désir sans aucun doute. Je m'installai à ses côtés et elle souffla la bougie sans prévenir. Deux mains fraîches se posèrent sur mes épaules.
- Qu'est-ce que tu fais ?
Ma voix était plus grave qu'à l'accoutumée et mon pantalon devenait inconfortable.
- Je passe la nuit avec mon fiancé.
Les mains glissèrent un peu plus bas sur mon torse et je sentis Héloïse se coller à mon dos. Son souffle se perdit dans mon cou et je posai mes mains sur les siennes pour les empêcher de descendre plus bas. Héloïse colla sa poitrine à ma peau et je frissonnai. Elle était dangereusement provocante depuis la danse sensuelle que nous avions partagée après le repas dans la grande salle. D'un mouvement brusque, je tirai sur l'une de ses mains et elle quitta mon dos pour se retrouver sur mes genoux.
VOUS LISEZ
Héloïse ou Le double jeu
Historical FictionAutant vous prévenir de suite, il y aura bien une demoiselle en détresse mais pas de dragon, pas de marraine la bonne fée ni de chevalier servant. Quant au noble qui doit épouser la demoiselle en détresse à la fin de l'histoire... c'est un Vicomte m...