Partie 56 - Douloureuse vérité

514 10 2
                                    

Chapitre 480 :

Comme je m'y attendais, Maxime ne m'a pas appelée le lendemain de notre conversation téléphonique... ni les jours d'après. Mais c'est peut-être un mal pour un bien. Il faut qu'on se détache l'un de l'autre... Mais je n'ai pas pu m'empêcher de demander à Bart de veiller sur lui. Et il m'a promis de faire de son mieux.

Moi, je dois me concentrer sur ma guérison. Plus facile à dire qu'à faire, parce que je suis plus déprimée que jamais. Alors oui, les résultats de mes examens à l'hôpital étaient bons... ma tumeur a rétréci... Mais en contrepartie, ça signifie qu'on a pu programmer ma mastectomie pour mercredi. Dans 3 jours, j'aurai un sein en moins. Et ça, j'ai du mal à le digérer.

Je suis allongée dans mon lit que je ne quitte plus depuis des jours... lorsque je vois la porte de ma chambre s'ouvrir. C'est Garance, une assiette à la main.

Garance : Maman... je t'ai préparé une assiette avec du rôti.

Clémentine : C'est gentil... mais je n'ai pas très faim.

Garance : T'as rien mangé depuis des jours.

Je n'ai pas envie de lui expliquer qu'en plus de ne plus avoir de goût, tout l'intérieur de ma bouche me brûle... Encore un charmant effet secondaire de la chimio...

Clémentine : Une petite diète ne me fait pas de mal, ma puce. Je suis sûre que l'appétit me reviendra vite.

Je ferme les yeux et je me couche sur le côté, lui tournant le dos, pour lui faire comprendre que je veux me retrouver seule. Et ça marche, car sans insister, elle sort de ma chambre. Je sais qu'elle s'inquiète énormément pour moi, et je m'en veux de lui faire porter ce poids... Victoire et Théo lui ont parlé, mais elle a du mal à se confier à eux. Pour je ne sais quelle raison, elle garde tout pour elle.

Quelques heures plus tard, alors que je viens juste de me recoucher après avoir eu une terrible nausée, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir, et Garance discuter doucement avec quelqu'un. J'ai l'impression qu'il s'agit d'une voix masculine. J'espère que ce n'est pas son ex. Non... elle a retenu la leçon... Et j'entends plus distinctement la voix de ma fille derrière la porte de ma chambre.

Garance : Ma mère va me détester... Je ne sais pas si j'ai bien fait de t'appeler.

Chapitre 481 :

Je tends l'oreille, curieuse de savoir qui Garance a fait venir. Mais l'angoisse prend rapidement le pas sur ma curiosité... Et si elle avait osé appeler Maxime... Non... Elle ne me ferait pas ça... Et enfin, j'ai la réponse à mon interrogation.

Maxime : Tu veux bien me laisser y aller seul ?

Mon Dieu, Maxime ! Non non non, ce n'est pas possible, il ne peut pas être là, je ne veux pas qu'il me voie dans cet état... Sans cheveux, avec juste un foulard sur la tête... Mon visage est tellement bouffi que je ne me reconnais même plus...

Lorsque j'entends la porte s'ouvrir, ma première réaction est de me cacher, d'essayer de disparaître... J'enfouis mon visage dans l'oreiller, et je passe mon bras par-dessus ma tête. Et j'attends. J'en oublierais presque de respirer.

Derrière moi, je sens le matelas s'affaisser légèrement, et une main se poser sur mon épaule.

Maxime : Clémentine... Mon cœur...

Oh, l'entendre m'appeler « mon cœur » à nouveau... Je n'arrive pas à retenir mes larmes. Maxime passe tendrement le plat de sa main sur mon dos, en un geste de réconfort, avant de remonter vers mon cou... Mais il s'arrête net en me voyant me crisper.

Soudain, le matelas se redresse. Je comprends que Maxime s'est relevé lorsque j'entends la porte se refermer. Voilà, j'ai réussi à le faire fuir... Je suis partagée entre soulagement et déception... Je baisse mon bras, et je tourne légèrement la tête pour libérer mon visage de mon oreiller, lorsque la lumière s'éteint. Maxime est toujours là !

Once Upon A Clemax StoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant