Chapitre 13 - Florifer

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Noé




Ça faisait maintenant plusieurs semaines que j'étais installé, et mon appartement commençait enfin à me ressembler. J'avais profité d'une belle journée ensoleillée pour aller faire les magasins dans le centre ville, accompagné d'Amélia qui avait besoin de nouveaux vêtements.

Elle m'avait montré les endroits idéaux pour équiper mon nouveau chez moi, et j'étais donc revenu les bras chargé de sacs et le portefeuille beaucoup plus léger.

Quant à mes relations de voisinage, les soirées avec Roland et Olivier étaient devenues une routine très sympathique, on se voyait pour discuter simplement, écouter des films, et parfois je les aidais à étudier se qui me donnait légèrement envie de retourner aux études. Je croisais fréquemment Astolphe là-bas, et j'appris par le biais d'Olivier qu'il vivait en famille d'accueille avec la fameuse Mira que je n'avais jamais croisé. Il avait apparement vécu des choses assez rudes, et Roland avait décidé de le prendre sous son aile.

Vanitas lui ne m'avait plus accompagné depuis la fois du marathon deux semaines plus tôt, mais j'aimais penser que c'était seulement à cause de son horaire chargé. Cette journée là c'était quand même très bien passé, et mon ami teigneux avait même réussit à mettre son orgueil de côté pour remercier Roland de son accueil.

Je ne le croisais que très rarement dans l'immeuble en ce moment, étant donné qu'il était toujours sortit, mais il avait prit l'habitude de venir prendre une boisson au Café Orlok tout les soirs.

La première fois j'avais été surpris de le voir débarquer, et fidèle à lui même, il en avait profité pour me taquiner. Depuis c'était devenu une manie de venir s'installer à une table pour siroter sa commende tout en me lançant des petits commentaires moqueurs.

Ces dernières heures de travail qui étaient normalement les plus longues et les plus fatigantes, étaient devenues les plus divertissantes. Lui retourner ses piques tout en gardant mon apparence de serveur irréprochable était très amusant. J'avais par contre remarqué une certaine animosité du côté d'Amélia qui partageait pratiquement toujours mon chiffre du soir.

Elle qui était si charmante avec les clients et toujours souriante, je voyais bien qu'elle faisait des gros efforts pour rester polie envers Vanitas. Elle m'avait même sous-entendu d'être prudent avec se genre de personne. Ce à quoi j'avais répondu d'un ton sec, m'étonnant moi même, qu'elle ne le connaissait pas assez pour se permettre ce genre de jugement. Elle n'avait plus fait de commentaire, mais je sentais qu'elle ne l'appréciait pas.

C'était donc devenu mon quotidien et je l'appréciais grandement, savourant ma vie de citadin, inconscient de ce qui se déroulait juste sous mon nez.






...

20h52





Après une nouvelle journée de travail, la soirée touchait à sa fin, mais toujours aucune trace de mon ami. Comme nous étions sur le point de fermer le café Amélia et moi, je nettoyais les dernières tables. La boutique avait été calme et il n'y avait plus de clients depuis un moment déjà.

Heureusement. Car malgré la tranquillité des lieus, ma collège m'avait semblé plutôt agitée la dernière heure et elle s'était éclipsée en cuisine quelques minutes plus tôt me laissant seul. Étant donné que le ménage y était déjà fait, je commençais à me demander s'il n'y avait pas un problème plus sérieux.

Je décidais finalement d'aller vérifier, inquiet pour elle. En entrant dans l'arrière boutique, je l'a trouvais penchée sur l'évier, blême, le visage humide et les membres tremblant.






Mon refletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant