Chapitre 27 - Terre ferme

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Noé





Toujours agenouillé dans la neige, serrant Vanitas aux creux de mes bras, j'attendais patiemment qu'il se calme. Les sanglots déchirants s'était arrêtés depuis un moment, mais il restait muet.

Mes propres larmes avaient cessées de couler un peu plus tôt, même si je restais sous le choc après une telle réaction. J'avais peut-être prévu de le faire craquer, mais j'étais loin de m'attendre à une scène aussi bouleversante.

Alors que ma main lui frictionnait doucement le dos, autant pour le consoler que pour le réchauffer, il lâcha sa prise sur mon manteau pour s'éloigner légèrement.

Quand ses yeux brillant d'émotion se fixèrent aux miens, il murmura d'une voix brisé.


- Comment tu fais ? Comment tu fais pour trouver les bon mots à tout les coups ? Peu importe la réaction que tu souhaite provoquer, tu arrive toujours à tes fins.

- C'est peut-être seulement parce que je parle beaucoup ? J'ai donc plus de chance de les trouver !


Il rit doucement, puis il laissa sa tête retomber contre mon torse.


- Je n'ai pas de courage pour redescendre...

- Regarde, on a droit à un petit spectacle pour nous en donner avant le départ !


Il releva le regard pour le diriger dans la direction que je lui indiquais, restant stupéfait face à se que la nature nous offrait beaucoup trop tôt dans la journée.

Le soleil avait commencé à disparaitre à l'horizon, colorant le ciel de couleurs magnifiques. Son reflet apparaissait aussi à la surface de la mer calme, tout aussi beau.

L'harmonie parfaite entre ces deux sphères flamboyantes, l'une faite de feu et l'autre d'eau, formait un tableau à couper le souffle.

Nous restâmes à l'admirer ainsi jusqu'à ce que sa lumière s'estompe totalement, assis dans la neige, silencieux. Quand les étoiles commencèrent à apparaitre, Vanitas se releva en retirant la neige de ses vêtements et je fis de même.


- Tu es un putain de romantique Noé.. Mais ça ne risque pas d'être compliqué de rentrer dans le noir ?

- Pour la descente j'ai des lampes torches dans mon sac, et les chevaux connaissent le chemin du retour.

- ..... Tu as vraiment tout prévu ?


Je ne pu empêcher un grand sourire de s'étirer sur mes lèvres, puis je déposais un doux baiser sur les siennes. Je lui passais ensuite sa torche, puis entrepris de le guider dans la noirceur, content qu'il me fasse confiance.

Le chemin fut assez mouvementé. Bien que la neige donne une impression de clarté, elle pouvait tout de même cacher des surprises. Quand Vanitas se prit le pied dans un trou, il s'accrocha à mon bras par réflexe. La surprise m'empêcha de réceptionner son poids, m'entrainant dans sa chute.

Alors que je m'attendais à l'entendre râler à cause du froid, il éclata plutôt de rire. Puis il m'offrit un magnifique sourire avant de s'excuser pour sa maladresse.

La suite se fit dans les rires, la bonne humeur et les boules de neige. Je savais que les émotions négatives qu'avait enfin extériorisé mon ami étaient toujours là, mais je le sentais beaucoup plus léger. De le voir sourire de la sorte me rassurais grandement pour la suite.

Quand nous arrivâmes au pieds de la montagne, devant le corral où nous attendaient sagement les chevaux, nous étions tout les deux épuisés. Je fus heureux de troquer la marche contre la chevauchée, et d'après l'expression de Vanitas lui aussi.

Mon refletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant