Chapitre 21 - La Croisée des chemins

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Vanitas
19h03


Le chemin du retour est particulièrement long, m'obligeant à repenser aux paroles menaçantes de Ruthven, et à celles protectrices de Jeanne. Elle a raison, cette situation a assez durée.

Je grimpe finalement les escaliers du dernier étage pour arriver sur mon palier. Un petit regard vers la porte de Noé, puis je me dirige vers la mienne, trop fatigué pour discuter.

Pourtant, j'ai la surprise de voir qu'on m'attend à l'intérieur.

Après l'avoir eu au téléphone, je ressens de nouveau un soulagement immense quand la grande silhouette de Noé me confirme qu'il va bien. Il se tient au milieu du désordre, analysant le champs de bataille qu'est devenu mon appartement. En me voyant entrer, il se jette sur moi avec précipitation.


- Vanitas ! Tu vas bien ?! Qu'est-ce qui c'est passé ici ?


Après avoir prit le temps de réflexion qu'aurait un hamster, ne me laissant pas le luxe de répondre, il reprend ;


- Désolé d'être entré sans ton accords, mais comme j'ai trouvé la serrure défoncée... J'étais inquiet.


Toi tu étais inquiet !?!


Ça me prends un effort surhumain pour contenir cette envie de lui crier que j'avais bien plus de raisons de m'inquiéter. À la place j'essaie d'afficher un air nonchalant, voulant éviter une explication plus compliqué que nécessaire.


-  Inutile de t'inquiéter, ce n'est qu'un cambriolage.

-  As-tu appelé la police ?

-  Noé.. En général j'évite d'attirer l'attention des flics, tu vois ?

- C'est vrai...

-  De toute façon, un petit ménage et ce sera oublié. Plus vite je m'y mets et plus vite ce sera terminé, donc si tu voulais bien me laisser..

-  Ou sinon je t'aide un peu ? Allez, en avant ! Je vais commencer par remettre les livres dans la bibliothèque !


Avant d'avoir pu donner mon avis, il se met à ramasser frénétiquement tout mes bouquins étalés sur le planché. Manquant de courage pour lui avouer se que j'ai à lui dire, je préfère lâcher prise et le laisser m'aider. 

Quitte à ne pas y arriver pour mes pensées actuelles, je commence à remettre de l'ordre dans ma cuisine.



Noé




Après avoir redressé le dernier meuble, je m'écrasais sur le canapé en soupirant. Vanitas termina de passer le balai, faisant disparaître pour de bon les traces du cambriolage, avant de venir me rejoindre. Il me lança un regard furtif tout en s'écroulant près de moi.

Mon refletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant