Chapitre 8 - Menaces

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Vanitas

10h02



J'entre dans l'Altus, sous le regard des quelques personnes déjà présentes. Évidemment le bar est fermé à cette heure, mais ça n'empêche pas les vrais habitués de squatter.

Comme le barman, toujours derrière son comptoir, quand il ne sert pas ses clients il s'occupe de la paperasse. Et le fameux Gilbert, qui me harcèle au téléphone depuis tant de jours. Il s'approche d'ailleurs de moi à grande vitesse, les yeux exorbités.


-  Vanitas !! Où étiez vous ?! Vous aviez dis une heure !

-  Je suis arrivé maintenant, donc fichez moi donc la paix deux minutes.


Je passe mon chemin sans lui accorder plus d'attention, et avant qu'il n'ai pu rétorquer, le barman ajoute, le nez toujours dans ses papiers.


-  Laisse le travailler Gil.

-  Mr.Ruthven !


Il suffit d'un regard pour le faire taire, et il retourne dans son coin alors qu'on m'invite à monter au deuxième étage. C'est dans les escaliers que je croise une autre habituée, bien plus charmante.


-  Jeanne, quelle joie de te voir de si bon matin, rien de tel pour illuminer ma journée ! Tu vas bien ?


Cette dernière affiche de air de mépris, et renifle de dégoût.


-  Ça ne te regarde pas. Maintenant excuse moi, mais j'ai du boulot.

-  Bien sûr, je comprends. Les ivrognes n'ont pas trop fait de dégâts cette nuit ? Si Chloé ne travaille pas ce matin, je peux t'aider si tu veux !

-  Sans façon, merci.


Elle continue son chemin, et après lui avoir lancé un au-revoir aguicheur, je fais de même. Arrivé en haut, j'ouvre la première porte pour tomber sur le même tableau dont j'ai abusé les derniers jours.

Celui d'une petite chambre banale, avec quelques meubles de mauvaise facture. Un homme amoché, à la courte chevelure brune et légèrement bouclée, est couché dans son lit un livre à la main. Tandis qu'une jeune femme, elle aussi aux cheveux courts mais argentés, est installée dans un fauteuil près de lui. Ils me regardent entrer, tout les deux très silencieux.


-  Alors Jean-Jacques, comment vous portez vous ce matin ? La fièvre semble avoir diminué.

-  En effet.


Je m'approche et pose ma besace sur le bureau, puis me retourne vers la fille. Elle me fixe de ses yeux bleus clairs, qui me mettes mal à l'aise.


-  Désolé Chloé, mais je vais vous demander de sortir pendant que je travaille.


Elle hoche la tête et sort sans un mot. J'entreprends de retirer les bandages souillés qui recouvre le torse et les bras de mon patient, tout en posant les questions de santé habituelles. De nombreuses plaies apparaisses sur pratiquement toute la surface de peau à découvert. Certaines sont profondes et encore suintantes, tandis que d'autres sont moins grave et commence à cicatriser. Les points de sutures sont si présent qu'on croirait voir le monstre de Frankenstein.

Mon refletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant