Chapitre 29 - Le retour

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Noé
9h21


Me prélassant dans les draps, je caressais doucement la tête de Vanitas appuyé contre mon épaule. Il dormait paisiblement, et je ne pouvais m'empêcher de l'admirer. Sa bouche entrouverte laissait passer une respiration lente et profonde, lui donnant un air particulièrement innocent. Et mignon.

Nous avions passé une autre journée très reposante la veille. Mon grand-père nous avait rejoint dans l'après midi, mais sans revenir sur le sujet délicat de Louis ou sur la santé de Vanitas. Il s'était contenté de discuter, curieux d'apprendre à connaître mon compagnon.

Ce dernier avait semblé quasiment aussi mal à l'aise par une banale discutions que par l'interrogatoire corsé de la matinée. Nous avions tout de même passé un bon moment.

J'aurais presque voulu que ce nouveau mode de vie dure pour toujours, que Vanitas abandonne son travail clandestin pour venir s'installer en Islande avec moi, mais c'était loin d'être aussi simple.

Et les circonstances n'allait pas tarder à me le rappeler.

Mais avant ça, je pu admirer les yeux de mon amant papillonner doucement alors qu'il s'éveillait. Quand ils croisèrent les miens, un sourire s'étira sur ses lèvres. Il s'avança ensuite pour déposer ces dernières contre ma bouche dans un baiser doux et endormit.

J'y répondis avec joie, glissant mes doigts le long de sa colonne dénudée et heureux de le sentir frissonner à ce contact.

Je réussis à garder son attention encore quelques minutes avant qu'il ne se détache de moi pour s'éloigner légèrement, ses yeux pétillants toujours fixés sur moi.


- La chambre de ton vieux n'est pas un peu proche pour jouer à ce petit jeu ?

- Ça ne t'a pas trop dérangé hier soir pourtant.

- Il dormait sûrement depuis longtemps !


Je fis disparaître son sourire moqueur en prenant d'assaut ses lèvres, mais aussi sa langue si bien pendue. Il sembla apprécier mon entrain quelques secondes, me laissant parcourir son corps une fois de plus, puis il s'écarta en éclatant de rire.


- Tu n'es jamais fatigué toi !


Alors que je m'apprêtais à lui prouver qu'il avait raison, son expression s'assombrit brusquement quand son regard se posa sur le portable qu'il venait d'attraper sur la table de nuit. Je vis bientôt la colère se dessiner sur ses traits.


- Qu'est-ce qu'il se passe Vanitas ?

- On aurait dû se douter que ce ne serait pas aussi simple...


Il tourna l'appareil dans ma direction pour me permettre d'en lire le message, et je commençais par apercevoir le nom de Jeanne en haut de l'écran. Je savais qu'il lui avait parlé une fois depuis notre départ, confirmant qu'elle nous tiendrait au courant de l'avancé des évènements. Je n'avais pas souvenir qu'il y ai eu un froid entre les deux qui pourrait expliquer un problème.

Mon refletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant