Chapitre 17 - Cauchemards

634 58 65
                                    


Vanitas
?



J'ai la tête qui tourne, la chambre tangue et j'ai l'impression d'être sur un bateau prit dans la tempête. Les vagues m'entraîne vers le large, loin de la terre ferme, loin de la stabilité.

Mes doigts se referme sur les draps, les serrant de toute mes forces, espérant retrouver un peu d'équilibre.

Je sens brusquement des mains agripper mes jambes et mes bras, les plaquant contre le lit. J'ouvre les yeux pour découvrir avec horreur quatre infirmiers aux visages flous qui me maintiennent avec fermeté.

En tentant de me débattre, je remarque une cinquième personne qui s'approche tranquillement, une seringue entre les doigts. Mon sang se glace dans mes veines en reconnaissant l'homme chauve et bedonnant, son sourire horrible me rappelant de mauvais souvenirs. Je m'agite de plus bel, poussant un cri de désespoir, les larmes de détresse coulant sur mes joues malgré moi.

Avançant toujours plus près, le médecin commence à tapoter le bout de l'aiguille, faisant voler quelques goûtes du produit qu'elle referme.
Je lui cri de s'éloigner, tente de faire lâcher prise aux hommes qui me retienne, mais rien n'a d'effet. Je suis totalement impuissant.

Une horrible voix gloussante résonne alors, provocant le tremblement incontrôlé de tout mon corps.



- Calme toi, patient 69, tout va bien aller.



Je ferme les yeux au moment où il avance sa main vers ceux-ci, mais l'odeur répugnante qui semble lui coller à la peau ne se fait jamais sentir.

C'est plutôt une agréable sensation de fraîcheur qui vient se déposer doucement sur mon front. Mes pensées se clarifies un peu, et j'ose jeter un œil autour de moi.

Je remarque avec soulagement être dans mon lit, chez moi, loin de l'hôpital et de ses infirmiers. Quelqu'un est penché sur moi et me rafraîchit le visage à l'aide d'un linge humide.

Ma bouche pâteuse m'empêche d'articuler convenablement, mais j'arrive tout de même à formuler son prénom...



- Noé ?

- C'est bien moi, et ça va aller. Il faut juste te détendre... Et trouver un moyen de calmer tes délires...

- Qu'est-ce qui m'arrive ?

- Tu fais une commotion cérébrale et tu as-



Il continu de parler, mais je suis incapable de discerner se qu'il raconte. J'ai beau essayer de me concentrer, son discourt n'a plus ni queue ni tête une fois passé le mur de mes tympans.

Je veux lui faire remarquer que je ne parle pas le chinois, mais je m'étouffe à cause de ma gorge complètement desséchée. Il semble comprendre, m'aide à me redresser, et me tend un verre d'eau.

J'avale plusieurs gorgées goulûment, le liquide frais me faisant un bien fou. Après avoir bu la dernière goute je me retourne vers Noé pour le remercier, remarquant qu'il n'est plus là.

Il a disparu.

Je suis assis dans un lit aux draps immaculés, entre quatre murs blancs qui m'angoisse instantanément. J'amorce un mouvement pour me lever, pressé de sortir de là, mais des entraves aux poignets me retienne prisonnier.

Je commence à crier, secouant énergiquement les poings, quand Sa voix glaciale m'interrompt.



-  Ça suffit. Cesse donc tes enfantillages Vanitas, tu es ici pour te faire soigner.

-  C'est faux !! Tu sais très bien que je n'ai rien à faire ici !



Sa silhouette sombre s'avance pour quitter l'abri que lui offrait l'encadrement de la porte, son visage de marbre me fixe sans démontrer la moindre émotion.



Mon refletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant