Chapitre 32 - Changements

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Vanitas




Allongé sur mon matelas inconfortable, je regarde le plafond terne de ma cellule. N'ayant pas de moyen de me changer les idées, celles-ci tournes en boucle dans ma tête, me rendant un peu plus angoissé d'heure en heure.

Étant coupé du monde extérieur depuis mon enfermement, je n'ai aucune idée de l'avancement de la situation.

Alors que plusieurs théories se disputent mes pensées, j'entends le son distinct de pas qui se rapproche.



- Il y a quelqu'un ? Est-ce que ce serait possible de passer un coup de fil ? Un peu de générosité pour le temps des fête ! Je vous promet d'être sage l'année prochaine ?



Au lieu d'un gardien que me dit gentiment de la fermer si je ne veux pas m'en prendre une, celui qui s'approche reste totalement de marbre. Il utilise un trousseau de clefs pour ouvrir ma cellule, puis me fais signe de le suivre.



- Et pourquoi donc ? C'est que j'y ai prit goût à cette couchette puante !

- Vous êtes libre, et toute l'équipe est d'accords pour dire que c'est une chance inespérée pour nous.



Sa remarque désobligeante passe inaperçue tant je suis surpris par sa réponse. Quand il s'écarte de la porte pour me laisser sortir, cette fois je n'en rajoute pas. Ça nous prend plusieurs minutes pour nous rendre à la réception où on me demande de remplir des papiers après m'avoir rendu mes effets personnels.



- Vous allez me manquer les gars, mais ne vous inquiétez pas, je l'ai vu la case "moyen de vous joindre" et je vous ai laissé mon numéro perso !



Je termine ma phrase avec un clin d'œil au grand damne de celui qui s'occupe de récupérer la paperasse. On m'escorte ensuite rapidement vers la sortie, et je suis presque que certain qu'au moment de me mettre dehors le policier est encore plus heureux que moi.

Alors que j'allais me retourner pour lui envoyer la main, j'aperçois une silhouette que je ne connais que trop bien s'élancer vers moi.

Je n'ai pas le temps de le saluer que mes pieds quitte le sol brusquement au moment où il me soulève de terre. Malgré la joie de le revoir, je me sens obligé de protester face à cet élan d'amour trop démonstratif.



-  Veux tu bien me déposer ?!

-  Pardon !



Il me repose tout en douceur sans pour autant me lâcher, puis il plonge la tête pour venir m'embrasser passionnément. L'idée de le repousser pour le calmer un peu me traverse l'espace d'une fraction de seconde, mais j'en suis finalement incapable et préfère répondre avec entrain à son baiser.

Nous restons ainsi un long moment, jusqu'à ce que Noé se recule légèrement pour me regarder.



-  Tu m'a tellement manqué...

- Après seulement quelques jours ? Tu ne peux plus te passer moi !

- Si tu savais à quel point.



Ses paroles me réchauffe le cœur, et je le savoure avec bonheur après ces longues journées passé dans le froid de ma cellule.



Mon refletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant