Chapitre 12 - Les liens

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Noé
12h37



Assis à la table de ma cuisine, je sirotais mon troisième café de la journée. Dès que Domi avait quitté l'appartement, quelques minutes plutôt, j'avais commencé à rêver de mon lit. Je jetais un nouveau regard à l'horloge accrochée au mur, frustré qu'elle affiche une heure aussi tardive et pourtant si loin de la nuit.


Je ne peux décemment pas me recoucher maintenant...


Alors que je prenais cette décision à contre cœur, j'entendis la porte de mon voisin claquer brusquement. C'était plutôt rare de l'entendre faire un quelconque bruit, et pendant une fraction de seconde j'eu une vision de l'homme armé devant chez lui... Inquiet je décidais d'aller vérifier que tout allait bien.

Arrivé devant sa porte, je levais le bras pour cogner, mais mon poing resta en suspens dans les airs. Une petite voix dans ma tête me répétais que ça serait mal vu de venir l'embêter, surtout après s'être quitté il y avait à peine quelques heures...

La faisant taire une fois de plus, se qui devenait une habitude depuis mon arrivé dans cette ville, je terminais mon geste. Le son de mes jointures résonnant contre le bois se fit entendre très clairement, pourtant personne ne vint ouvrir. J'essayais une deuxième fois, et attendis, incertain.


Peut-être qu'il quittait l'appartement..


J'étais sur le point de rebrousser chemin quand la porte s'ouvrît à la volé. Vanitas se tenait sur le seuil, glacial. C'était le retour de son regard froid, sévère et de son expression qui ne laissait voir aucun sourire potentiel. Je déglutis péniblement, ma bouche étant complètement desséchée et mon cerveau ne voulant plus faire l'effort de chercher les fondamentaux d'une phrase.


- Qu'est-ce que tu me veux Noé ? Je suis occupé en ce moment.


Le son de sa voix me sortis de ma transe, me permettant enfin de parler.


-  Je voulais seulement m'assurer que tout allait bien... Ça va ?


Ridicule!!


J'en avais assez de passer pour un imbécile, avec des formules toutes faites et sans intérêt. Et malgré l'impression d'avoir pu changer un peu en compagnie de Vanitas, les vieilles habitudes revenait au galop dès qu'un stress était trop grand.


-  Et pourquoi ça t'intéresse autant Noé ?!


Il avait craché ces paroles avec tant de rage que j'en restais abasourdi. Montant le ton, il repartit de plus belle.

Mon refletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant