Chapitre 23 - La retombée

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Vanitas

7h58



J'ouvre les yeux doucement, émergeant d'un sommeil étrangement réparateur. Les draps, particulièrement doux, caresse ma peau nue. Ma tête toujours enfoncée dans l'oreiller, je tends la main sous le tissu jusqu'à trouver se que je cherche.

Quand mes doigts rencontre le dos musclé de Noé, je les glisse autour de sa taille pour venir me blottir contre lui.

Le sentant remuer légèrement, je viens déposer un baiser dans le creux de son cou pour finir de le réveiller.

Ça semble fonctionner car il se retourne doucement, venant déposer son regard tendre sur moi.



-  Salut toi.

-  Salut toi ? C'est vachement élaboré comme phrase de réveil !

-  Je l'ai retravaillé un million de fois en attendant que ce moment arrive.



Il interrompt mon rire en prenant le contrôle de mes lèvres, y déposant les siennes avec délicatesse, mais langoureusement.

Je ne peux m'empêcher d'y répondre, attrapant ses hanches pour me rapprocher de lui encore un peu. Je sens ses bras m'enlacer pour venir me serrer contre lui.

Je réussis à libérer ma bouche le temps d'articuler péniblement ;



-  Je rêve ou tu es repartis pour un tour ?

-  Ce serait mal vu tu crois ?

-  Ça dépend pour qui. Ton fameux Père Roland par exemple serait peut-être légèrement désemparé.

-  Je crois pouvoir m'en sortir si c'est le cas !



Nous rions tout les deux alors que Noé se déplace de façon à me plaquer contre le matelas. Ses doigts se glisse entre les miens tandis qu'il vient embrasser la base de mon cou, remontant tranquillement.

Baignant dans une béatitude bien trop agréable pour l'ignorer, je suis prêt moi aussi à profiter un peu plus de notre intimité, mais les foutus circonstances en veulent autrement.

Des coups frénétiques sont soudainement frappés à la porte, brisant ce moment pourtant si bien commencé.



-  Oups... Tu crois que je peux me permettre de faire semblant de pioncer ?



Le tambourinement reprend de plus belle, comme si son responsable m'avait entendu. Noé me lance un regard désolé, auquel je réponds par un soupir découragé. Je me lève, enfile un pantalon et une chemise rapidement tout en me dirigeant vers le bruit toujours présent.


-  C'est bon, j'arrive !



J'ouvre la porte prêt à envoyer paître un client sans rendez-vous, mais tombe avec surprise sur le visage familier de Jeanne. Ses yeux rougit, comme si elle venait de pleurer, me regarde avec colère.


-  Jeanne ? Qu'est-ce que tu fich-

-  Jean-Jacques est mort.



Mon refletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant