I. Âme sœur contre nature

Chapitre 17 ✅: Tornade

L'elfe l'a senti.

Et rien qu'à le sentir, il grimace déjà, sachant que ce qui va se passer ensuite ne sera pas agréable.

L'Alpha Suprême, lui, ne sent pas sa magie affluer en elle, mais juste sa peur revenir, ce qui énerve son loup et donc lui aussi.

-Ne t'approche pas ! Hurle t elle, son regard n'étant que frayeur, au grand étonnement de tous.

Elle se sent perdre le contrôle. Elle ne contrôle pas cette magie qui se déploie en elle. Elle a bien essayé de réguler son rythme cardiaque, de voir cette énergie s'estomper, disparaître. Mais ça n'a absolument rien donné. Elle continue de courir, accentuant sa peur, celle de blesser à nouveau ces gens, les premiers à avoir plein de bonnes intentions à son égard.

Cependant, si les loups ne sentent pas la magie, leur instincts primitifs sentent une menace venir d'elle. Ils s'avancent donc à pas de loup en même temps que leur Alpha, resserrant ainsi le cercle.

La chasseuse se sent oppressée, et la magie réagit en conséquence. Elle afflue bien plus rapidement dans ses veines, et parcourt ses bras.

Et elle finit par sortir d'un coup, indépendante de sa volonté, juste un instint lui aussi primaire, voulant la défendre.

La magie s'évapore dans l'air.

Les loups grognent après la menace invisible, puis se calment, redressent leurs oreilles, lorsqu'ils croient que rien ne se passe.

En effet, ils croient.

Ça se prépare juste.

L'elfe laisse ses sens se décupler et la magie faire office de radar et décodeur. Lorsqu'il comprend ce qu'elle a fait, et ce qu'il se trame, il ouvre grands les yeux et grimace.

Ça va faire mal.

Oh, oui. Très mal.

Il s'accroche fermement à l'arbre en fusionnant partiellement avec ce dernier, ses mains, bras et jambes s'enfoncant dans le tronc de l'arbre.

-Reculez ! À t il à peine le temps de prévenir qu'il est déjà trop tard.

Le vent s'était brutalement levé, les feuilles tourbillonnant autour de la jeune elfe au gré du vent qui s'accentuait. Ses bourrasques tournent autour d'elle devenant de plus en plus rapides.

Une tornade, comprend L'Alpha avec effroi.

Il eut beau ordonner le repli à ses loups, personne n'entendit, le vent violent couvrant sa voix.

Ils sont aspirés vers elle, doucement.

Les loups entament une semi transformation, laissant apparaître leurs canines et surtout leurs griffes, qu'ils plantent dans le sol, pour tenir leurs positions. Ils se mettent dos à elle, essayant de marcher dans le sens inverse. Certains mettent même leur mains griffues au sol pour un meilleur appui.

Et elle, au milieu du cyclone, ne subit rien, mais observe avec horreur ce que sa magie leur fait subir.

Et ce n'est rien, pense l'ambassadeur à moitié dans l'arbre.

En effet, à peine cette phrase a t elle fini de passer dans son esprit que le pire se produit.

L'espace d'un quart de seconde, la tornade disparaît.

Elle s'est compressé dans un cercle autour d'elle, commente l'elfe.

Et comme toute concentration d'une telle puissance dans un si petit espace... et bien ça explose.

L'air est relâché d'un coup vers l'extérieur, balayant tous les loups dans un rayon de cinq cent mètres autour d'elle.

Ceux ci qui s'étaient mis en sens inverse avant, se retrouve propulsé tête la première par le vent ayant changé brutalement de sens, qui ne les aspire plus vers elle, mais les repousse au contraire très loin.