Chapitre 45 ✅

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Lorsqu'Arwen émerge de son sommeil réparateur, elle se sent merveilleusement bien, toute son énergie reconstituée.

Alors qu'elle s'étire copieusement à la manière d'un chat, elle remarque une présence dans la pièce et s'arrête immédiatement, se relevant vivement.

Elle découvre Michael, la regardant, un sourire amusé ornant son visage.

-Depuis quand es tu là ?

-Depuis toujours. Je ne t'ai pas quitté une seule seconde depuis qu'on est partis du terrain d'entraînement, répond t il.

-Et j'ai dormi combien de temps ?

-Toute la journée. D'ailleurs je pense que la Reine ne va pas tarder à venir pour te préparer pour la cérémonie.

-Attend, demande t elle stupéfaite. Tu veux dire que tu es resté à me veiller toute la journée ?

-Oui.

-Tu es fou... Murmure t elle.

-Amoureux de toi ? Oui, répond t il avec un sourire.

Elle laisse échapper un gloussement à la manière dont il a terminé sa phrase avant de le lui rendre plus timidement, alors que la porte s'ouvre laissant apparaître sans grand étonnement la mère de la jeune femme, comme l'avait prédit le loup.

Celui ci lui lance un clin d'œil et elle se retourne pour faire face à sa mère, au pied de son lit, apparament impatiente.

-Reposée ? Demande t elle avec un léger sourire avenant, ne voulant pas la brusquer.

-Parfaitement, lui rend t elle.

C'est en observant ces deux femmes que Michael comprend de qui elle tient.

La Reine, il vient de le remarquer, ne sourit jamais grandement. C'est toujours léger, même si ça n'enlève en rien sa sincérité, exactement comme sa fille.

Elle ont une certaine retenue à exprimer leurs émotions.

En tout cas les positives. Car malgré ce petit point commun, la jeune femme s'emporte vite, laissant sa colère, sa hargne ou son impatience prendre rapidement le dessus. Et dans ces cas là, la retenue n'existe plus. Envolée.

Elle n'est plus qu'une flamme d'une grande beauté mais extrêmement dangereuse, brûlant tout sur son passage si l'on ne s'y écarte pas à temps.

Mais cela peut s'avérer utile, même si parfois, la retenue serait la bienvenue de ce côté.

-Alors dépêchons nous de t'apprêter, la tire gentiment l'elfe de son lit. Cette cérémonie est de la plus grande importance et je veux que tu sois parfaite !

Elle lance un regard suppliant à son âme sœur qui hausse les épaules en lui servant un sourire contrit, laissant la jeune femme à son sort avec sa mère, pénétrer dans la salle de bain attenante, dans l'intention évidente de la bichonner pendant un long moment.

La pièce d'eau, saturée de vapeur laissant une couche de buée sur le grand miroir au dessus de double vasques, ressemble plus à un sauna qu'autre chose. Mais cette chaleur n'est pas pour déplaire à la jeune femme.

Sa mère la pousse vers la source d'eau chaude d'où s'élève la vapeur, à même le sol, dans un bassin en bois bien compact.

La jeune femme se dévêtit devant sa mère, la pudeur n'étant pas dans son vocabulaire tandis que la Reine, se retourne pour lui laisser un peu d'intimité.

Une fois sûre que son corps est immergé dans l'eau, elle se retourne et observe la jeune femme soupirer de bonheur en profitant du bain très chaud, à la limite du supportable, agrémenté de douces odeurs florales parfumant agréablement toute la pièce.

I. Âme sœur contre natureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant