I. Âme sœur contre nature

Chapitre 42 ✅

Lorsque Arwen et sa mère redescendent les escaliers, les deux hommes les attendent déjà.

Lorsque ceux ci voient la jeune femme, tout deux restent sans voix.

Le Roi finit par sourire légèrement en lui lançant un compliment très flatteur tandis que le loup se contente de la dévorer des yeux.

Une fois devant lui, il lui prend la main et l'approche de manière à déposer un baiser furtif sur ses lèvres sous les exclamations surprises des souverains qu'il ignore. Il rapproche ses lèvres de son oreille et lui murmure sensuellement.

-Qu'importe la tenue que tu portes, tu es toujours aussi sublime. Si je ne serais pas ton âme sœur, ou que j'écouterai mon loup, je te sauterai dessus pour te faire mienne sans plus de cérémonies. Tu es à croquer... Finit il alors qu'un frisson parcourt la jeune femme des pieds à la tête.

-Dans ce cas, lui répond t elle de la même manière, je suis bien heureuse d'avoir une âme sœur avec une telle retenue, même si rien que d'imaginer vos chères paroles, j'en tremble d'envie...

Surpris par une telle audace venant d'elle sur ce point, le loup se décale avant d'hausser les sourcils. La jeune femme lui répond par un haussement d'épaules, accompagné d'un sourire taquin.

Faites attention chère damoiselle, la prévient mentalement le loup, joueur. Il ne faudrait pas trop me tenter, car je risque de me transformer en un animal sans plus aucune manières...

J'aimerais bien voir cela, lui répond elle, moqueuse. Est ce qu'un Alpha tel que vous pourrait communément montrer un pareil visage devant les siens ou d'autres dirigeants ?

Qui vous a dit que cela se déroulerait devant un public ? Répond il, plein de sous entendus.

Le jeune femme se met à rire devant les regards curieux de ses parents.

Elle reprend vite contenance, ne voulant pas leur expliquer la raison d'un tel engouement qui lui mettrait la honte, après avoir sûrement inconvenu les deux elfes royaux.

Alors qu'elle prend le bras tendu par l'Alpha, toujours un sourire plein de promesses sur les lèvres commençant à la mettre mal à l'aise, les Grandes portes s'ouvrent, laissant apparaître Mardil et Lastalaica.

Une fois devant les souverains et la jeune femme, ils font leur signe d'allégeance rajoutant, au plus grand étonnement de la jeune elfe, son nom et sa signification à leur salutation. Gênée, elle ne conteste pas, consciente qu'elle ne pourra pas y réchapper, en tout cas pas devant ses parents, même si cela l'horripile au plus haut point.

-Mardil et Lastalaica t'accompagnent à l'aire d'entraînement pour ton Ultime Examen.

-Êtes vous sûr que je sois prête ? Demande t elle, soudainement anxieuse. Je veux dire, je n'ai fait qu'une partie de l'Apprentissage et même si je l'ai presque terminé dans le passé, celui ci reste très flou.

Son père s'approche et pose une main sur son épaule en la regardant dans les yeux.

-Tu es plus que prête. La vie a été ton Maître, et vu la manière dont elle t'a traitée, elle a fait mieux que n'importe qui. Et concernant ton Apprentissage elfique, même si tes souvenirs sont quelques peu perturbés et pas très net, ton corps lui s'en souvient à la perfection. Et n'oublie pas, tu es une Descendante directe d'Artémis. Les personnes de notre engeance ont la magie en sixième sens. Son utilisation est instinctive et naturelle. Aies confiance en toi, et tes pouvoirs répondront d'eux même.

Elle hoche la tête, rassurée et déterminée. Ses parents placent une telle confiance en elle qu'elle se sent obligé de les honorer.

Elle ne peut se permettre d'échouer. Elle battrait l'elfe Armurier, quoi qu'il lui en coûte. Après tout, l'échec n'a jamais figuré dans son vocabulaire, alors il est hors de question qu'il le devienne aujourd'hui.