I. Âme sœur contre nature

Chapitre 44 ✅

Le vent se met à souffler si violemment, se concentrant autour des deux combattants, que les elfes au dehors, avec le tourbillon assourdissant qui les entouraient tous les deux, ne voyent et n'entendent plus.

Mais ce n'est pas ce qui les dérange à ce point. Non, ce qui les laisse sans voix et pleins de question, c'est cette fille, qui a l'air de manipuler l'Air.

Dans toute l'histoire des elfes, un tel évènement ne s'est jamais produit. Et cette quantité immense d'énergie qui se rassemble autour et en elle, seulement quelques rares élus en possèdent une semblable.

Alors que Mardil, Lastalaica et Michael observent eux aussi, ahuris, cette démonstration de puissance quasi irréelle, ils se demandent quel pouvoir étrange elle utilise. Ils ne savaient pas qu'elle pouvait manier l'Air autrement que pour y transporter son âme d'un endroit ou animal à un autre et se demandent si elle même le sait.

Arwen, qui s'est enfin laissé emporté par le moment présent, à savoir son combat, laisse son pouvoir exploser. Elle ne se savait pas capable d'une telle prouesse, mais savait qu'elle ne connaissait pas encore l'étendue de ses pouvoirs. Néanmoins, découvrir qu'elle peut se servir de l'Air pour combattre est une bonne nouvelle.

Emportée dans son élan et son allégresse, elle finit par concentrer l'Air autour de son adversaire, réduisant le cercle à sa personne.

Dehors, les exclamations surprises fusent.

Et ce n'est pas pour rien. Le tourbillon de vent empêche l'oxygène de pénétrer à l'intérieur et l'elfe dedans va vite en manquer.

Mais heureusement pour eux et surtout lui, Othar a plus d'un tour dans son sac. Faisant lui aussi appel à sa magie, il créer un pilier de terre sous ses pieds qui grandit, pour finir par le faire sortir du cyclone par le haut de celui ci. Projeté dans les airs, il utilise à nouveau son pouvoir pour amortir sa chute, créant une motte de terre retournée sous lui.

Malgré sa prévision, le choc est tout de même brutal. Mais rien d'alarmant. Disons juste qu'il est bien parti pour être perclu d'echymoses et de courbatures le lendemain...

Dès qu'il est sorti, le vent s'est aussitôt dissipé. La jeune femme, incapable de réutiliser une nouvelle fois une telle quantité d'énergie qui l'a mise à genoux, prend son arc vivement alors que des mottes de terre compactes envoyés par l'elfe filent dans sa direction.

Agile, elle utilise le peu d'énergie qui lui reste pour exécuter des esquives tout aussi rapides que les envois de projectiles.

Elle recule et se trouve à la lisière de la forêt bordant le terrain d'entraînement.

Elle grimpe dans un arbre et utilise les nombreux feuillages pour échapper à la vue de son adversaire, sautant, ou volant presque d'arbres en arbres, profitant du fait qu'il l'ai perdue de vue pour se placer dans son dos.

Cachée par les feuilles, elle prend son arc, place une flèche, bande, vise... Et tire.

La flèche, lancée pour atterrir en plein milieu de sa nuque, se retrouve fichée dans le mur de pierre s'étant élevé pour le protéger.

Celui ci redescend aussitôt et l'elfe juste derrière à disparu.

Inquiète, la jeune femme, regarde à droite et à gauche vivement, s'attendant à le voir surgir. C'est finalement lorsqu'elle regarde à nouveau droit devant elle que l'elfe se tient devant elle, accroupie sur la branche, au même niveau qu'elle.

Avant qu'elle n'ai pu esquisser le moindre geste, sa main prend vivement son coup et il la fait redescendre de l'arbre pour la plaquer au sol.

-Utiliser l'avantage de l'environnement autour de soi est une excellente idée, mais pas contre un elfe. L'énergie de la nature est différente de celle des elfes. Ou que tu te cache, il m'est donc facile de te repérer à ton énergie. Tu as cherché à t'éloigner, ayant gaspillé toute ton énergie en une attaque, pour préférer l'attaque à distance, ce qui est la meilleure chose en soit à faire. Mais tu sauras qu'un elfe n'utilise jamais la totalité de son énergie en une attaque. Maintenant que tu n'a plus de solution, c'est fini, tu as perdu.