Chapitre 48 ✅

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Le matin se lève doucement, la journée est à peine entamée mais déjà bien mouvementée.

Arwen, endormie depuis une petite heure à peine, commence à bouger doucement, prémices de son réveil imminent.

En effet, quelques secondes plus tard, ses yeux gonflés et rougis s'ouvrent à grands renforts de clignements.

Elle observe doucement la pièce du regard, et note qu'elle se trouve allongée dans sa chambre, et, grande première, seule.

Pas un Michael ou une mère à l'horizon.

À vrai dire, ça l'arrange fortement. Depuis quelques temps, elle n'a plus une minute à elle, constamment entourée.

Par rapport à son ancienne vie de chasseuse solitaire, ça fait un grand changement pouvant vite devenir invivable.

Elle se rend compte à quel point elle peut trouver leur présence permanente à ses côtés pesante.

D'ailleurs, être seule est peut être mieux pour l'instant, ne sachant pas comment elle aurait réagit si quelqu'un se trouvait à côté d'elle à son réveil après ce qu'il vient de se passer.

En repensant à cette Destinée malvenue qui lui incombe, les larmes menacent de resurgir.

C'est dans des moments pareil qu'il lui arrive de regretter son ancienne vie de paria. Elle sait qu'elle n'a rien à envier à cette facette faisant désormais partie de son passé, mais elle ne peut s'empêcher d'être nostalgique.

Tout y avait l'air si facile.

Un ordre, une action, et basta.

Pas de complications ni de fioritures.

Aujourd'hui, dans cette société, tout lui paraît complexe et elle avoue avoir parfois du mal à s'y retrouver dans toutes ses règles et contraintes.

Changer de mode de vie si abruptement, d'autant plus quand ils sont si opposés, peut s'avérer compliqué, et le temps d'adaptation bien long.

Elle est d'autant plus désespérée qu'elle sait ne même pas connaître la moitié de la totalité de cette nouvelle vie.

Afin de penser à autre chose, elle se lève et s'avance vers la fenêtre de sa chambre juste cachée par un fin rideau blanc à travers lequel passe les rayons du soleil matinal, éclairant la pièce de bois d'une douce lueur tamisée plutôt apaisante, surtout lorsqu'elle est accompagnée de l'odeur si fraîche de l'humus de la forêt.

Elle les tire d'un coup sec et savoure avec bonheur le vent s'engouffrer dans ses cheveux et les UV chatouiller sa peau. Elle en ferme les yeux et prend une grande inspiration afin de calmer son esprit torturé.

Elle les rouvre lorsqu'elle entend des glapissements. Elle baisse son regard et aperçoit dans la cour les loups s'amuser autour des trois plus gros, allongés au centre.

À peine a t elle passé la tête dehors qu'un des loups bruns musclés flaire son odeur, lève les yeux vers elle et émet un jappement alertant les autres. Le seul regard qui attire le sien est celui océan appartenant au grand loup noir.

Lorsqu'elle y voit une lueure d'inquiétude, elle se retourne et rentre dans la pièce.

Elle en a plus que marre de sa possessivité. Elle n'est pas une poupée de chiffon et n'a donc besoin ni de sa protection, ni de sa pitié.

Agacée de tant d'attention à son égard, elle grince des dents et serre les poings.

Et s'il n'y avait qu'une solution pour résoudre ses problèmes ?

I. Âme sœur contre natureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant