Charlie Boy [BxB]

C H A P I T R E 18

Oupsss, chapitre bien plus long que prévu ! J'espère que ca ne vous dérange pas ;)

* * *

Si quelqu'un cherchait la définition de tachycardie dans le dictionnaire, il verrait apparaitre le nom de Charlie à côté. Ce dernier a l'impression que son cœur est une bombe à retardement, prêt à exploser à tout moment.

Les paroles d'Oliver lui ont retourné le ventre et envoyé des frissons sur tout son corps. Jamais il n'a cru possible que le châtain puisse s'intéresser à lui, et pourtant c'est à lui qu'il propose un rendez-vous.

Un rendez-vous...

Rien que cette pensée à le don de faire rougir Charlie. Est-ce réel ? Est-ce qu'Oliver lui a vraiment proposé de sortir avec lui ? Il n'arrive pas à le croire, et il se sent si heureux que des ailes pourraient pousser dans son dos.

Mais pour le moment, il doit répondre au garçon en face de lui qui attend une réponse, de moins en moins sûr de lui.

— Oui, avec plaisir, dit finalement Charlie, son regard sur Oliver.

— Vraiment ? demande Oliver, incrédule.

— Vraiment.

— OK, ouais, cool, déblatère le plus vieux.

Oliver est tellement soulagé. Il sent un poids se soulever de ses épaules, tant il avait peur de recevoir une réponse négative. C'est vrai, il n'était pas sûr que Charlie veuille sortir avec lui, il a eu beaucoup de mal à le cerner. Il n'arrivait pas à savoir ce qu'il ressentait et ça le perturbait, parce qu'il ne voulait pas tenter une approche, et potentiellement briser une belle amitié. Mais Oliver a eu un véritable coup de cœur pour ce garçon, pour son sourire et pour sa sensibilité. Alors, il a continué d'essayer d'attirer son attention, de lui parler, de le complimenter, jusqu'à aujourd'hui. Et ce jour-ci est à marquer d'une pierre blanche. Pour ces deux garçons qui étaient secrètement attirés l'un à l'autre, sans pour autant le savoir.

— Je prépare tout, et je te tiens au courant, ca te va ? propose Oliver.

— Super, répond Charlie, un sourire au visage.

Ils prennent tous les deux une gorgée de leurs boissons, réalisant ce qu'il vient de se passer. Et les deux étudiants ont un sourire aux lèvres, heureux d'être ici.

— Je savais pas que, tu, que les hommes soient, enfin qu-

— Que je suis attiré par les hommes ? le coupe gentiment Oliver, qui a bien vu que Charlie galérait à dire ce qu'il pensait.

— Oui...

— En soi, c'est pas important pour moi. Le genre d'une personne m'importe peu, c'est pas ça qui m'attire. Je préfère me concentrer sur la personne elle-même, sur sa personnalité, sur ses mimiques, son rire... tout ce qui fait d'elle la personne qu'elle est aujourd'hui. Je tombe amoureux d'un cœur, et pas d'un corps, explique le châtain. J'aime pas mettre de mots sur ma sexualité parce que, j'sais pas, j'aime pas être mis dans une case et être enfermé dedans. J'aime quelqu'un, et c'est tout.

Il prend une bouchée de scone, avant de reprendre :

— Après, mes parents m'ont élevé avec l'idée d'accepter tout le monde et depuis petit elles m'ont toujours dit de ne pas me moquer des différences des autres, mais plutôt de les apprécier. Ce sont des femmes très sages, rigole t-il, mais j'ai énormément appris d'elles, surtout comment devenir une personne meilleure.

— Elles ont l'air d'être formidables, tes mères.

— Ouais, elles le sont, répond Oliver, un sourire nostalgique aux lèvres. Je suis sûr que tu les adorerais, tout comme elles t'adoreraient.