BlahChat, Don't Read It - Tome 1

Chapitre 24:

Attendez... quoi?

Je relis le message de Dustin comme pour me persuader que ce n'est pas un rêve.

« Blondasse, j'espère que tu es libre demain. Si tu ne l'es pas, il faut que tu trouves un moyen de l'être.»

Oh-mon-dieu!

Était-ce bien de lui? Je ne vois pas qui d'autre s'amuserait à m'appeler blondasse. J'hésite quelques minutes à lui répondre. Je fais les cent pas dans ma chambre.

Que me veut-il?

Je me fais des dizaines de scénarios dans ma tête et le plus probable reste celui du week-end sur la côte avec ses parents pour le festival du vin. Oui mais pourquoi? Je pensais que tout était fini, il a été très clair.

La décision la plus sage reste l'ignorance. Oui, je décide de ne pas lui répondre et pourtant vous ne pouvez même pas imaginer l'envie que j'avais de le faire.

Toute la soirée et une bonne partie de la nuit mon cerveau pensait qu'à son message, essayant de le décoder.

Va-t-il m'en vouloir de ne pas lui répondre? Sûrement pas c'est lui qui m'a ordonné de l'ignorer! Ce serait se moquer du monde !

Je remercie chacune des apparitions de ma voix angélique qui me permet de relativiser et qui se fait de plus en plus présente à cause de toute cette histoire qui me préoccupe.

Le problème c'est lui, ajouta t-elle pour en terminer.

Je finis par m'endormir de fatigue.

•••••

Toc toc toc.

....

Toc toc toc.

Je grogne.

Qui vient me réveiller si tôt un samedi matin?

- Ouvre-moi blondasse.

J'ouvre les yeux en un éclair.

Attendez je viens de rêver ou j'ai entendu la voix de Dustin derrière ma porte de chambre ?

Je reste figée quelques secondes dans mon lit comme pour me persuader que ma tête me joue des tours mais la porte s'ouvre laissant apparaître Dustin. Il referme la porte directement derrière lui.

C'est une blague? Pourquoi se trouve-t-il debout dans ma chambre alors que je suis encore en pyjama moitié endormie dans mon lit? Et surtout, qui l'a laissé entrer?

- Ta mère m'a laissé entrer, dit-il en brisant le silence et en répondant à mes interrogations secrètes.

Je plonge la tête dans mon oreiller. C'est un cauchemar c'est pas possible.

Je voulais qu'il parte. Au lieu de ça, il s'installe sur la chaise de mon bureau.

- Tu as vingt minutes pour te préparer, m'ordonna-t-il.

Je relève la tête en me frottant les yeux.

- Mais attends, c'est une blague? Finis-je par annoncer la voix encore endormie mais la vue assez dégagée pour le contempler en détails.