42 | 'SA RAISON DE VIVRE'

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Deux semaines. Les deux plus longues semaines de la vie de Craig. Deux semaines sans Tweek.

En arrivant chez lui, après une journée qui ressemblait beaucoup trop à la précédente, il s'affala sur son lit et enfouit sa tête dans son oreiller.

Chaque jour se ressemblait. Il avait l'impression d'être mort à l'intérieur. Pourquoi avait-il fallu qu'il s'en aille ?

C'était son âme sœur, ils étaient destinés à aller ensemble, rester ensemble, pour le restant de leurs jours ! Pourquoi est-ce qu'il fallait forcément qu'il soit séparé de lui ?

C'était injuste. Tellement injuste.

Il ne savait pas ce qu'il avait fait pour mériter ça. Est-ce qu'au moins il avait fait quelque chose de mal ? Il ne croyait pas. En tout cas, sa vie était déjà en train de partir en miettes.

Le pire étant que Tweek ne répondait ni à ses appels ni à ses messages. Butters lui avait assuré que ce n'était pas sa faute. Il avait déjà été dans une sorte de camp, les téléphones étaient interdits.

Génial. Deux ans sans nouvelles de son blond. Deux ans. Il n'arrivait même pas à tenir deux semaines, comment était-il sensé survivre ?

- CRAIG !!! hurla sa mère en ouvrant la porte d'entrée.

Le brun ne prit même pas la peine de lui répondre. Il n'avait d'ailleurs même pas remarqué qu'ils venaient à peine de rentrer à la maison alors qu'ils avaient pris un jour de congé.

- CRAIG VIENS NOUS AIDER-

- NAN ! rétorqua-t-il, ne voulant même pas savoir quelle faveur il allait devoir leur accorder.

- NOM DE DIEU TU NE SAIS MÊME PAS DE QUOI JE TE PARLE !!

Ça lui cassait les cordes vocales de devoir hurler pour se faire entendre à travers toute une maison, mais il n'était pas d'humeur à se lever de son lit.

- M'EN FOUS !

- CRAIG DESCENDS IMMÉDIATEMENT ESPÈCE DE FILS INGRAT !!

Là, le Tucker hésita un peu. Même là il pouvait sentir le ton exaspéré de sa mère, et personne dans sa famille n'aimait ça.

Il se leva de son lit, se laissant presque tomber par terre, le nez enfoui dans son téléphone portable.

Quand il arriva en bas, il finit par lever le regard de son téléphone, simplement pour hausser les sourcils d'un air confus en voyant une valise dans l'entrée.

- Craig ça ne te dérange pas de partager ta chambre j'espère ?

- Pardon ? lâcha ce dernier, scandalisé, bien que sa voix reste plate, Tu te fiches de moi ?

- Mais non chérie pourquoi tu lui poses la question ? Pourquoi est-ce ce que ça le dérangerait ?

- Ah oui tu as raison !

Elle se mit à rire, laissant son fils aîné complètement désemparé.

- Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il se passe ici ?! se plaint-il.

Sa mère le regarda, une lueur d'amusement dans les yeux qui ne présageait rien de bon. L'adolescent ne daigna même pas attendre la réponse et baissa la tête vers son téléphone pour écouler toute sa frustration en en parlant à Kyle. Alors qu'il envoyait son message, une voix lui parvint aux oreilles :

- Salut Craig.

Ses yeux s'écarquillèrent, et son téléphone lui échappa des mains. Il resta quelques instants figé, se demandant si c'était une hallucination ou non. Il osa finalement lever les yeux pour tomber face à face avec Tweek, qui souriait doucement.

Il cligna des yeux vivement, restant complètement figé. Il se frotta les yeux et les rouvrit, pour voir Tweek l'air encore plus amusé.

- À l'orphelinat ils m'ont dit que j'avais de la chance de rester aussi peu de temps.

- Tu ... Adopté ?

- Oui. Par tes parents.

Craig finit alors par réussir à bouger, et il vint prendre son petit ami dans ses bras, le serrant fort contre lui, comme s'il avait peur qu'il disparaisse.

- Je t'aime tellement.

- Tu m'as manqué, rajouta le blond, les larmes se sentant dans sa voix.

Ils restèrent collés l'un contre l'autre pendant cinq bonnes minutes, faisant sourire Laura Tucker qui repartit dans son jardin pour leur laisser un minimum d'intimité. Elle n'avait pas réussi à supporter de voir son fils tomber en miettes un peu plus chaque jour, et ça n'avait pas été dur de convaincre Thomas. De toute façon, Tweek vivait pratiquement chez eux même avant.

- Je suis désolé de pas avoir répondu à tes messages plus tôt, la directrice interdit les appareils électroniques, murmura Tweek, toujours contre son petit ami.

- Je sais, Butters m'a prévenu.

Il relâcha son étreinte sur le blond et lui caressa la joue en souriant, avant de l'embrasser tendrement. Deux semaines. Ça lui avait tellement manqué. Tweek lui avait tellement manqué.

- Tu peux pas savoir à quel point j'étais triste.

- Je crois que je peux, s'esclaffa le plus petit, Sauf qu'en plus moi j'ai appris que mes parents étaient des dealers.

- Pas faux, pouffa le brun, Mais je n'avais même pas eu le temps de te dire au revoir.

- Tu n'auras plus jamais à me dire au revoir.

Craig sourit un peu plus et l'embrassa à nouveau. Certes, ça n'avait duré que deux semaines, mais là, maintenant, il n'aurait pas pû être plus heureux.

- Eh, Tricia n'est pas encore là, pas vrai ? Sinon je l'aurais entendue.

- Hmhm ... répondit Craig, ne voyant pas vraiment où il voulait en venir.

- Et tes parents sont dans le jardin. Au pire, je pense qu'ils comprendront parfaitement, tu ne penses pas ?

- Là, c'est moi qui ne comprends pas tout mon cœur ...

- Me le fais pas dire à haute voix ! s'exclama l'adolescent en rougissant vivement.

Il le regarda de haut en bas et finit par le fixer avec insistance.

- Non ? insista-t-il.

- Je ne comprends rien.

- Mon dieu ton cerveau a fondu en deux semaines, se plaint le blond en secouant la tête, désespéré.

- Eh !

- J'ai envie de toi abruti. Mais après, si tu je comprends vraiment pas je peux toujours aller m'enfermer dans ta salle de bain et me faire plaisir tout seul~

Alors qu'il passait à côté de lui pour marcher d'un air qui se voulait digne (après ce qu'il avait dit, il avait quand même du mal à garder son sérieux), le Tucker lui attrapa le poignet.

- Tu crois sérieusement que je vais te laisser passer comme ça ?

Tweek se contenta de rire et il poussa un cri suraiguë quand il ne sentit plus ses pieds soulever le sol.

- Sac à patates ? Bravo très romantique Craig !

- Tu arrêteras de te plaindre dans quelques minutes, crois moi.

- Je n'en doute pas, pouffa l'adolescent en se laissant porter.

Craig se corrigea mentalement. C'était maintenant qu'il était le plus heureux. Et dans quelques instants, il le serait sûrement encore plus. Il avait l'impression d'avoir retrouvé sa raison de vivre. Parcequ'en même temps, il venait de retrouver Tweek.

~je suis sortie faire genre pas mal de km je crève de chaud et je suis épuisée (c'est ma vie~) alors je vais surement pas écrire beaucoup là
T-T
Avant dernier chapitre :/
Bon creek je pouvais pas les laisser séparés quoi c'est trop d u r pour moi
Et je sais vraiment pas quoi dire d'autre mdrrr allez à dans deux jours~

sa crinière de feu & ses yeux océans Où les histoires vivent. Découvrez maintenant