Jour 22

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PDV ASMA

On en a parlé, ouais. Mais sans doute pas assez que ce que je voulais vraiment. Ils ont baisés et aucuns des deux ne s'en est cachés. Je savais même pas comment réagir, c'était archi gênant pour moi, peut être aussi un peu pour eux ...

Andreï avait l'air hyper méprisant avec moi c'était bizarre, peut être que Victoire lui a raconté des bails louches de quand elle et moi on était encore en coloc mais en guerre en même temps. Je comprends même pas comment j'ai pu être comme ça avec une meuf douce comme elle, j'aurais juste dû m'en rendre compte plutôt. Je sais vraiment pas ce qui se passait dans ma tête.

Je pose mon livre. Ouais j'étais vraiment entrain de bouquiner, je blague même pas. Je regarde le ciel à travers la fenêtre du balcon, ça me fou vraiment la haine d'être à l'intérieur et je crois le pire, c'est de ne même pas savoir quand est-ce qu'on va être libérés de ce bordel. J'ai la tête vide. Après avoir parlés avec ces deux personnes hier soir, je me suis isolée dans ma chambre et je ne suis même pas ressortie. J'avoue c'est débile, même moi je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça mais en vrai j'ai besoin de réfléchir. Est-ce que j'aime Vic' ? Non. Est-ce que je ressens des trucs envers elle? Oui, c'est même sûr, sinon je ne réagirais pas comme ça. Ils ne ce sont pas dérangés de ma non-présence pour s'amuser en tout cas, il y a juste Cléo qui est venu me voir dans la soirée, le reste du peuple a fait la fête. Puis a baisé aussi, enfin juste deux personnes, je ne sais pas si c'était encore les deux ou Samir avec la pote de la blonde. Je sais pas encore reconnaître les gémissements de la meuf que je kiffe, dommage.

-Tu fais quoi ? me demande ma meilleure amie en venant se poser à côté de moi.

-Rien, je pense à ma vie, je lui réponds en écrasant ma cigarette dans le cendrier au sol.

-Je t'ai dit d'arrêter de penser à elle, t'es chiante.

Elle commence à me souler de ouf celle-là à ramener sa fraise h24, en mode j'en ai quelque chose à foutre de son avis.

-J'avoue que je fais un peu ce que je veux, à vrai dire.

Sarcastique.

-Tu te fais du mal.

-C'est que tu veux me bouffer ou quoi que t'es comme ça avec moi ? je lui demande cash.

-Je suis normal.

-Bah non, pas trop trop du coup.

Je me redresse et m'adosse contre le mur en la regardant de haut. Ouais c'est ma pote, mais là elle s'incruste un peu trop dans ma vie pour moi.

-J'essaie de prendre soin de toi c'est tout.

-Ou tu me kiffes.

-Pas du tout.

Menteuse...

Je lui tire le bras pour qu'elle me rejoigne contre le mur, son regard se détourne très vite. Je vais la faire craquer, c'est comme ça. Quand je sais que quelqu'un a des vues sur moi, je peux pas m'empêcher de jouer ... 

CONTAINMENTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant