PDV VICTOIRE
Andreï a plutôt été déçu que je ne reste pas chez lui et que je parte retrouver Asma, mais je ne vois pas pourquoi je serais resté chez lui tout ce temps. J'avoue que cela semblait ambigu entre nous même si ça ne devait pas l'être. Je suis de plus en plus stressée à l'idée de revoir Asma même si ce n'est pas quelque chose d'officiel, je sais très bien qu'aujourd'hui elle va me dévoiler ce qu'elle aurait du faire avant que je ne parte à la fin de ce confinement.
Quand je me retrouve en bas de l'immeuble avec ma petite valise, je ne sais pas si je dois faire demi tour ou prendre les choses en mains et monter pour parler avec elle. J'ai un peu trop peur.
Dans l'ascenseur j'arrange ma jupe verte à pois et recoiffe mes cheveux. Quand je cogne à la porte, Asma vient m'ouvrir. Elle est belle avec ses macarons sur les deux côtés de la tête et son petit jean flare qui lui fait des fesses à tomber. Je me concentre enfin sur son visage, ses yeux me sondent comme si elle me questionnait du regard, je la contourne en rentrant dans l'appartement. Je m'assois sur le canapé et regarde la télévision, je ne sais pas qui va ouvrir la bouche en première entre nous deux mais je n'ai pas vraiment envie de le faire.
-Tu es revenue pour ne pas parler.
-Ce n'est pas moi qui ai censé avoir préparé un monologue, je lui réponds sans être sèche.
Elle me regarde en haussant les sourcils comme si je venais de l'offenser. Les bras croisés, je me cale plus confortablement.
-Je sais bien que j'ai tout foiré mais je ne sais pas, je ne suis jamais comme ça avec les autres filles et le fait que ça t'ait blessé ça m'a fait du mal, vraiment.
Dans son regard, je vois très bien qu'elle s'en veut mais je n'ai pas envie qu'elle voit que cela me touche.
-Puis ça m'arrive jamais avec les autres filles, je ne m'attache pas d'habitude, je ne vais pas te mentir.
Je ne sais pas comment lui dire qu'en fait je me fiche de ses mots, j'ai juste envie de la prendre dans mes bras et qu'on oublie toutes les choses idiotes que l'on a faite ou que l'on s'est dite avant et de l'embrasser.
-C'est bon t'inquiète pas, je peux faire abstraction de tout ça, je lui dis en me levant.
La brune me regarde m'avancer vers elle en me lançant un drôle de regard.
-Tu me pardonnes ?
-À vrai dire je ne t'en ai jamais vraiment voulu, je n'y arrivais pas.
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CONTAINMENT
RomanceConfinées dans leur colocation à cause du dernier virus apparu, deux filles qui ne se sont jamais vraiment appréciées doivent désormais être en tête à tête tous les jours.