CONTAINMENT

Jour 57

PDV VICTOIRE

Je suis quand même partie chez Andreï. Je ne voulais pas rester à l'appartement alors qu'elle n'a pas songé à répondre à mes mots d'hier. J'en ai marre, je ne sais même plus comment la faire réagir. En fait il n'y a plus rien à faire, c'est elle qui doit avoir le déclic maintenant.

C'est cool ici, je suis jamais aller chez quelqu'un d'autre que chez moi à Paris et ça fait du bien de sortir de son confort. Même si je dois avouer que l'appartement du Russe est quand même vachement plus petit que le nôtre, c'est quand même cocooning.

-On mange quoi ce soir ? me demande le brun en s'asseyant à ma gauche.

-Je ne sais pas vraiment, on commande un truc ou on se fait des pâtes comme depuis deux mois.

Il rigole et prend son téléphone avant de me faire voir l'application Just Eat. J'acquiesce et prends mon téléphone à mon tour, quand je l'ouvre je vois pleins de notifications de la part d'Asma. Qu'est-ce qu'elle peut bien vouloir me dire ? Elle qui n'osait pas ouvrir sa bouche hier après midi. J'ouvre les SMS et prends peur quand je vois les messages très longs qu'elle m'a envoyé.

DE ASMA : "Salut Victoire, j'espère que tu vas bien et que ça te fait un peu de bien de sortir de l'appart' et d'être loin de moi. J'ai cru comprendre que c'était de ma faute si t'étais parti, fin enft je l'ai pas compris, tu me l'as très clairement dit hier. J'avoue que j'ai abusée, j'ai pas dormi de la nuit j'ai trop pensé à toi, à nous ..."

Je m'arrête deux minutes de lire son message. Je ne sais pas si c'est des disquettes ou pas mais ça me touche, j'espère qu'elle va faire un effort et m'avouer ses sentiments. Andreï à côté me regarde en souriant.

-Elle t'a envoyé quelque chose ?

Je tourne mon téléphone vers lui et quand il voit le pavé ses yeux se relèvent vers moi.

-J'espère que ce ne sont pas des mots inutiles.

-Je t'avoue que je n'ai pas très envie que ça me fasse perdre mon temps, je perds espoir, je n'ai même pas envie de lire la suite.

J'hésite à éteindre mon téléphone et faire comme si je n'avais rien vu, comme si je n'avais rien commencé à lire.

-Continue, tu ne sais pas ce qu'elle t'a écrit après si ça se trouve c'est important et elle te dit ce qu'elle ressent.

-Mais ...

Je ne sais pas quoi dire, je me ravise et mes yeux reprennent leur place sur l'écran de mon téléphone.

DE ASMA : "Je suis désolée, je ne sais pas comment te le dire et comment faire pour que tu me pardonnes vraiment. Et tu sais qu'en plus de ça je ne m'excuse pas souvent, donc si je le fais ça veut dire que je tiens vraiment à toi.