Le prix du passé (Jake is it love?)

Nouvelle vie, nouveau départ

Je n'ai pas les mots pour exprimer ce que je ressens... Jake viens de tuer son propre père...

BlackFox, le parrain de la mafia, dont le visage me semblait si familier, que j'avais l'impression de connaître... Il me rappelais en réalité Jake !

Keira m'adresse un sourire réconfortant. Je suis heureuse de la revoir, l'idée qu'elle ait risqué sa vie pour sauver la mienne me touche beaucoup.

Jake reste immobile, le visage toujours tourné vers celui de son père. Pourtant, ce dernier a rendu son dernier soupire il y a déjà plusieurs minutes. Je m'approche de Jake, posant ma main sur son épaule. Mon amant ne régit pas. Je m'accroupie près de lui, penchant mon visage près du sien pour lui chuchoter que nous devons partir.

Je suis choquée par son expression faciale : le regard vide, fixé sur les traits de son père, sa bouche se résumant à un mince trait horizontal. Plus immobile qu'une statue. Je tente de le secouer mais son état de stupeur ne le quitte pas.

- Il est en état de choque, me souffle Keira. Marius et Milena viennent de mourir, et maintenant ça... Mais bordel, ça n'a aucun sens... Konstantin m'a dit que son père avait été tué par BlackFox... alors comment est-ce que...

- Avant que vous n'arriviez, BlackFox m'a tout raconté. Il s'appelle en réalité Mikahil. Pour le reste, c'est une longue histoire... Mais je te la raconterais plus tard, il y a beaucoup plus urgent...

Keira hoche la tête :

- Oui, ma chérie. Nous devons sortir d'ici avant que la bande de mafieux vienne prendre des nouvelles de son patron...

Jake a toujours le regard perdu dans le vague, le corps figé dans le temps. Un peu confuse, je tente de caresser sa joue pour tenter de le faire revenir à lui. À l'instant où mes doigts touchent son visage, Jake tourne lentement la tête vers moi, le regard toujours fixe. Ses lèvres bougent mais rien n'en sort. Je continue de lui caresser la joue, murmurant :

- Jake, on doit s'en aller...

Mon amant me regarde comme s'il me voyais pour la première fois. Je prends sa main et me lève. Jake m'imite par des mouvements automatique, tel un robot. Keira se poste devant lui :

- Écoute-moi, Stewart. Je sais que tu ne m'aimes pas beaucoup, mais fais-moi confiance sur ce coup-là. Je sais ce que tu ressens. Tu es assaillit par les remords, tu pense que ta vie est finie... regarde-moi... Tu t'apitoiera plus tard sur ton sort. Nous devons d'abord sortir d'ici...

Keira réactive son oreillette :

- Konstantin, on passe par où pour repartir ?

- Bon sang, Keira ! C'était de la folie de...

- Vas au diable ! On est plus ensemble, alors ne me reproche pas ma conduite ! Alors, pour sortir, on passe par où ?

Une voix masculine que je ne connais pas réponds :

- Bordel, Keira, me refait jamais ça ! Je t'aime, p'tain, tu me rends fou !

- Oui, je sais, Colin mais on s'exprimera plus tard notre affection réciproque, il y a plus urgent...

- En effet. Le plus simple c'est que vous repreniez l'escalier extérieur comme à l'allée... Tous les mafieux posté dessus sont partis lorsque ça a commencé à être le bordel.

- Compris ! Viens, Thalia, emmène Stewart avec nous !

Keira ouvre la porte avec précaution, vérifiant que le couloir est toujours vide. Elle m'adresse un signe de la tête.