l'histoire que d'autres ont écrit pour moi

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Je pousse Thalia à finir sa triste histoire. Elle repris :

« Ma mère me fit asseoir à coté d'elle :

- Je vais commencer par le début. Je suis devenue militante pour le droit des enfants trisomiques depuis mes 18 ans. Je me suis même mariée avec un militant. Nous avons eu Konstantin très vite. Mes campagnes se passaient bien sauf que... On me reprochait souvent de ne pas savoir, d'ignorer toute la souffrance que ressent une femme qui élève un enfant atteint de trisomie 21... On en cessait de me cracher au visage : « c'est facile pour vous de nous juger ! Votre fils de 12 ans est un surdoué qui brille dans tous les domaines ! Vous ne pouvez pas savoir ce que nous endurons au quotidien ! Combien nous souffrons d'avoir un enfant dont l'intelligence est très en dessous de la moyenne, subissant régulièrement moquerie et rejet de la part des autres enfants ! »

je lança un regard en direction de Konstantin, qui était pensif :

- j'ai peur de comprendre... murmurais-je.

Konstantin me pris la main et m'adressa un sourire réconfortant, qui donna le courage d'entendre la suite :

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Konstantin me pris la main et m'adressa un sourire réconfortant, qui donna le courage d'entendre la suite :

- Alors, lorsque je tomba à nouveau enceinte... Les gens recommencèrent à parler : « elle aura encore un enfant parfait, exempte de tout défauts... Elle continuera de nous juger, sans savoir ce que l'ont ressent... ». Alors, quand au moment de la délivrance, lorsque la sage femme me donna ma fille en me disant chaleureusement : « C'est une fille, une adorable petite fille ! Si jolie que je n'en ai jamais vue de pareille ! ». Je pris ma fille dans les bras, toi Nathalia, et je m'aperçut qu'elle était effectivement parfaite. Alors je fondis en larmes.

Tout cela était plus dur à l'entendre que je ne le croyait. Ma mère poursuivit :

- J'entendis pleurer dans la chambre voisine. J'allais voir. Une mère de mon âge sanglotait, un adorable petit garçon aux yeux amandes et aux pieds trop petit entre les bras. J'écarquillai les yeux : un enfant trisomique ! La jeune mère me dis qu'elle était sans doute maudite, qu'elle avait eu trois enfants, tous trisomiques. Je premier, elle avait découvert à l'échographie son état et avait pu avorter. Mais les tests du second n'avaient rien détecté d'inhabituel, jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive qu'il était aussi atteinte de cette maladie... Et voilà que son troisième enfant l'était aussi ! Alors, d'une voix froide, automatique, je lui proposa de...

- De m'échanger contre son propre enfant ???

j'avais crié sans même m'en apercevoir. Je sentis les larmes couler de mes yeux, et Konstantin me prendre dans ses bras.

- Tu n'imagine même pas, ma chérie, elle était folle de joie ! Elle t'as aimée dès le premier regard...

- COMMENT ?? hurlais-je. Comment as-tu pu m'abandonner ??

je me remis à sangloter dans les bras de Konstantin.

- Je comprends enfin, dis doucement mon grand frère. Je comprends enfin d'où me viens le souvenir de moi, tenant dans les bras un adorable bébé en répétant : « ma belle petite sœur ! », avant que tu ne me l'arrache des mains, maman !

Le prix du passé (Jake is it love?)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant