Sentiments incassables ~suite~ [Riren]

Chapitre 29: Camomille (8)

Quand j'étais jeune, j'aimais manger dans le jardin le soir avec mes parents. Mon père faisait du barbecue et ma mère un super gâteau.

Les cigales chantent encore la nuit quand il fait chaud. C'était agréable.

C'était maintenant encore mieux en mangeant avec ses amis autour de la table.

Le repas était certe plus bruyant, mais cela gardait un beau charme.

Mes parents avaient accroché des lanternes aux arbres et des bougies étaient présentées sur la table.

Mikasa avait retrouvé le sourire. Ma mère trouvait un plaisir à la bichonner comme si c'était sa propre fille.

Livai aussi était... détendu. Enfin, je me fis aux rides de son visage.

- Tu me fixes encore Eren... dit il calmement en piochant dans une brochette de courgettes.

- Livai? Es tu un vampire?

- Quoi? Comment? Dit il étonné en tournant la tête.

- Ça fait six ans que je te connais, tu n'as pas pris une ride. Tu étais le même qu'au lycée.

- Crois moi Eren, dit Hanji la bouche pleine, Livai a beaucoup changé. Je le connais depuis le collège. Qu'est-ce qu'il faisait jeune à l'époque?

- Tu insinues que je suis un vioc binoclarde?

- Bah disons, que quand t'avais 13 ans, on t'en donnait neuf. Ta puberté est arrivé vachement tard. C'est pourquoi t'es aussi petit!

Petra s'étouffa dans son eau, et quelques amis laissèrent transparaître un sourire sur leur visage.

- En fait, c'est mon poing dans ta gueule que tu veux... dit Livai excédé.

Il y eu un petit silence, Hanji paraissait joueuse. Elle aime bien taquiner Livai.

- C'est pour ça que t'es si musclé, tu compenses.

- Si tu veux savoir, je suis petit parce que mon père ne me nourrissait pas donc ma croissance est arrivée beaucoup plus tard que vous. Et si j'ai pris du muscle à cet époque, c'était pour qu'il arrête de me frapper.

Livai vient de faire passer une douche froide à Hanji qui se réfugie derrière sa franche en triturant discrètement les aliments dans son assiette avec ses baguettes.

Voyant que plus personne ne disait un mot, Livai leva les yeux et les dévisagea en disant:

- Décoincez vous les gars, je disais ça juste pour qu'elle la ferme. Je m'en fous maintenant de cette époque.

Il reprit son repas. Tout le monde se regarda un instant, Erwin se racla la gorge.

Je regardais mon assiette avec moins d'envie. Pas spécialement à cause de l'ambiance pesante mais plutôt le petit être dans mon ventre qui se faisait de plus en plus manifester.