Chapitre 32: Primevère (6)

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Dans mon petit village, j'ai l'impression que tout le monde avait attendu avec impatience l'arrivée du bébé du fils de la boulangère et du médecin.

De plus, il était aussi du plus grand homme d'affaire du Japon. Vous me direz... les paysans n'en ont peut-être rien à faire. Et ne connaissent peut-être même pas en détail mon compagnon.

Mais lors de ma première promenade avec Haru dans son landau et Mikasa, j'ai eu droit à je ne sais combien de compliments, de félicitations, de: "Oh! Qu'est-ce qu'il est mignon, il te ressemble Eren!".

En même temps normal, c'est mon fils. Je m'interrogerai s'il ne me ressemblait pas.

Je du expliquer un nombre incalculable de fois que le papa était parti à Tokyo pour travailler et que non, il ne m'avait pas quitter, que l'on était pas en froid, et qu'il ne reniait pas l'enfant.

C'est dingue les rumeurs qu'il peut y avoir dans ce si petit village. Mais Haru n'en a pas profité, il s'est endormi l'instant même où je l'ai mis dans son landau. La chaleur est sûrement épuisante pour lui.

C'est peut-être idiot, mais j'ai l'impression qu'il est plus beau de jour en jour.

Ce qui est le plus étrange après la grossesse, c'est que ton ventre est encore volumineux mais il n'y a plus rien dedans. Il tente tant bien que mal de se remettre de sa forme d'origine.

Il va falloir un certain temps pour que je retrouve mon ventre plat d'avant. Bonjour les abdominaux que je vais devoir retravailler.

Un autre gros inconvénient sont les lochies, des grosses pertes de sang. Et ce qui est avenant, c'est qu'on ne sait pas qu'est-ce qu'elles s'arrêtent.
Autant dire que ma vie sexuelle avec Livai, ce n'est pas pour tout de suite.

De toute façon, les nuits sont courtes quand on a un nouveau né. Haru dort beaucoup le jour, de ce fait la nuit il pleure. Je suis obligé de dormir avec lui car on a mis mon berceau de quand j'étais petit dans ma chambre. Et pas question que je sois séparé de lui.

Je baille, regardant le soleil qui descendait tranquillement pour disparaître derrière les arbres de la forêt.

Nous atteignons la maison après notre bonne promenade. Haru n'en a pas vraiment profité mais bon...

Dès que nous sommes rentrés, ma mère l'a pris dans ses bras en lui parlant... bah comme on parle à un bébé.

C'est drôle à voir, mais je ne peux rien dire: je sais que je fais pareil.

Sentiments incassables ~suite~ [Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant