Sentiments incassables ~suite~ [Riren]

Chapitre 32: Primevère (9)

Je ferme la nurserie après avoir éteint la lumière. J'avance dans le couloir sobre qui n'a pour décoration que des tableau contemporain où l'on ne comprend même pas ce qui est représenté.

Une fois descendu, je range mes affaires et celles d'Haru. La vaisselle que Livai a acheté est vraiment trop mignonne.

Il me manque d'ailleurs celui-là.
J'attrape le combiné du téléphone et composé le numéro de son bureau.

C'est bien sûr Petra qui décroche. Je lui demande de me le passer sans dire que c'est moi.

Elle m'a demandé brièvement des nouvelles d'Haru et je lui ai dis que j'ai prévu de préparer quelque chose pour sa naissance.

Puis j'entends la belle voix rauque de Livai:

-  Oui?

- Bonjour M. Ackerman, dis-je de la voix la plus langoureuse possible...

Il y eut un silence où je l'entendis reprendre sa respiration. Cela faisait longtemps que l'on ne s'était pas parlé.

- C'est pour vous dire que votre fils et moi-même sommes à la maison, et que nous vous attendons avec impatience.

Je devine un sourire sur ses lèvres.

- J'arrive dès que je le peux, M. Jaeger.

- J'ai hâte, dis je en me mordant la lèvre.

Une fois raccroché, je regarde la cuisine me demandant si je devais faire à manger. Mais honnêtement, quand Livai va rentrer j'aurai tout sauf envie de manger avec lui.

Je fais un bento pour lui au cas où, avec les restes de sa semaine.

Il est arrivé étonnement tôt.
À en juger, de l'état de ses vêtements et de ses cheveux, ils avaient dû se dépêcher.

- Bonsoir toi... dit il en jetant sa serviette pour m'aggriper les hanches et m'embrasser.

Je passe mes mains dans ses cheveux, son odeur et son contact m'avaient. Mikasa avait raison, nous ne sommes jamais restés éloignés aussi longtemps depuis que nous sommes ensembles.

Livai a jeté un coup d'oeil à l'étage, pendant que je mordais son oreille.

- Haru est en haut?

Je déboutonne les premiers boutons de sa chemise et vois apparaître le début de mon torse que je suis prêt à croquer.

- Oui...

Je voulus reprendre en possession ses lèvres mais il recula la tête.

- Attend, je voudrais le voir.

- Il dort sûrement.

- Juste le voir, je ne l'ai pas vu depuis trop longtemps.

Je me sens tout de suite égoïste. J'ai profité d'Haru pendant les dernières semaines de vacances alors que Livai a dû le quitter après sa naissance pour repartir travailler.

Livai aggripa ma chemise et murmura dans mon oreille:

- Attend moi dans la chambre...

Avant de monter prestement à l'étage.