Sentiments incassables ~suite~ [Riren]

Chapitre 32: Primevère (8)

Après avoir déposé Mikasa chez ses parents et avoir rendu une courte visite à Kuchel. Elle semblait en meilleure forme.

Elle avait même mis une perruque car elle m'a dit qu'elle en avait marre des foulards

Je suis rentré dans le grand appartement qui au passage avait changé de mot de passe depuis l'incident. Quand je suis rentré, j'ai tout de senti la même odeur que quand je suis venu la première fois il y a plusieurs mois.

L'odeur de Livai, un mélange de... je ne sais quoi, quelque chose de mature, de sexy...

Je remarque aussi quelque changement. Une belle chaise haute, un carton avec de la vaisselle pour bébé. Je lâche les valises pour prendre Haru de sa poussette.

- Regarde pour qui sont ces jolies choses! Lui dis-je. Un beau bavoir, un joli biberon rien que pour toi.

Mais il somnolait depuis que je lui avais donné sa tétine. Je le regarde quelques instants, les pensées ailleurs.

Avant de me diriger vers les escaliers. J'ai toujours un pincement au cœur quand je vois la nurserie. J'ouvre la porte et vois le beau papier peint jaune et... le seul berceau au centre. Je n'étais pas retourné dans cette pièce depuis...

Je pose Haru qui dormait maintenant dans son lit. Je pose ma tête sur le rebord et le regarde respirer doucement.

Je ne sais pas pourquoi, j'ai un sourire triste sur le visage.

Je relève la tête et voit un petit cadre placé sur la commode. Je ne l'avais jamais vu avant.

En m'approchant, je me rend compte que c'est une de mes échographies. Sûrement vers le 6e mois. Sur le cadre, il y a écrit:

♡ Ari et Haru♡

Mon regard se crispe. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu cette photo. Je les avais toutes jetés de tristesse après le décès de Ari.

Livai avait dû les récupérer et les garder pour lui le temps que je fasse mon deuil. Il a été tellement plus fort que moi.

Je caresse le cadre où l'on pouvait voir les deux petits fœtus en face à face. Ma respiration devient plus difficile. Je remue la tête pour empêcher les larmes de venir.

Puis je me tourne vers le petit ange qui dormait tranquillement.

Mon chéri, si seulement vous aviez pu être tous les deux...